La descente de Kitzbühel est considérée comme la plus dangereuse du monde. Les émotions sont poussées à l'extrême sur la Streif. Dans la cabane de départ, même les meilleurs skieurs ressentent une grande peur, tandis qu'à l'arrivée, le soulagement est palpable. Cette année ne fera pas exception.
Les blagues ou remarques sur la dangerosité de la descente de Kitzbühel ne semblent plus vraiment appropriées depuis les graves chutes de Daniel Albrecht (2009), Hans Grugger (2011) et Urs Kryenbühl (2021). Pourtant, certains skieurs ne peuvent toujours pas s'empêcher de les faire - probablement leur façon de gérer leur peur.
Voici quelques-unes des meilleures citations à propos de la Streif :
«La première fois que je me suis tenu au départ ici, j'ai sérieusement envisagé de redescendre dans la vallée en télécabine. J'étais terrifié.» - Didier Cuche, recordman de victoires sur la Streif (5 succès en descente).
«On doit ressentir la même chose en sautant d'un avion sans parachute (qu'en s'élançant sur la Streif).» - Marc Girardelli, triple vainqueur à Kitzbühel en combiné (1989, 1991 et 1995).
«Au départ, le physiothérapeute te tape sur les fesses en criant : ‹La piste est super, mets les gaz !› Et toi, tu penses : ‹Ferme-la, ce n'est pas toi qui dois descendre›.» - Marco Büchel, vainqueur du Super-G de Kitzbühel en 2008.
«Au départ, j'ai chié dans mon froc. Et à l'arrivée, j'ai eu comme un orgasme.» - Hannes Reichelt, vainqueur de la Streif en 2014.
«Si un débutant ose taper trois fois ses bâtons au départ, je lui paie une bière.» - Daniel Mahrer, vainqueur de la Streif en 1989.
«J'ai vraiment eu peur de mourir.» - Stephan Eberharter, vainqueur de la Streif en 2002 et 2004.
«Cette piste n'est pas faite pour les pères de famille.» - Michael Walchhofer, vainqueur de la Streif en 2006.
«En junior, je disais : ‹Un jour, je veux descendre cette piste›. Puis, la première fois au départ, j'ai eu la trouille et juste envie de fuir.» / «Descendre la Streif encore une fois ? Je ne suis pas fou !» - Franz Klammer, quadruple vainqueur de la Streif.
«Le meilleur de mon week-end à Kitzbühel ? Être encore vivant.» - Julien Lizeroux, spécialiste du slalom qui s'était attaqué à la descente de Kitzbühel.
«Jusqu'au Hausberg, ça va, mais après, il faut sortir les tripes.» - Dominik Paris, vainqueur de la Streif en 2013, 2017 et 2019.
«Aux Jeux olympiques, il peut y avoir des gagnants par chance, mais sur la Streif, seuls les meilleurs l'emportent.» - Aksel Lund Svindal (qui n'a jamais remporté la descente de la Streif).