Yann Sommer Yann Sommer : «Roger Federer ? Une grande source d’inspiration»

Nicolas Larchevêque

9.3.2022

Yann Sommer s’est longuement confié dans un entretien accordé récemment au «Blick». Le gardien de l’équipe de Suisse a entre autres évoqué sa préparation mentale, l’arrivée de Murat Yakin sur le banc de la Nati ou encore son avenir sur les terrains de football.

Yann Sommer laisse planer le doute concernant son avenir après la Coupe du monde.
Yann Sommer laisse planer le doute concernant son avenir après la Coupe du monde.
Keystone

Nicolas Larchevêque

2021 restera une année gravée dans les mémoires pour l’équipe de Suisse de football. Une année qui aura vu la Nati atteindre les quarts de finale de l’Euro, en éliminant notamment la France, et se qualifier directement pour la Coupe du monde 2022 aux dépens de l’Italie. Et ces exploits portent en grande partie l’empreinte de Yann Sommer.

Le portier de 33 ans est ainsi devenu un héros de la nation après avoir détourné le penalty décisif de Kylian Mbappé contre les Bleus. Il a également frustré à deux reprises le milieu azzuri Jorginho, qui avait manqué ses tirs au but contre le natif de Morges en qualifications du Mondial au Qatar à Bâle et à Rome.

Son secret ? «Ce sont des situations où, en tant que gardien de but, tu essaies de semer le doute. Déstabiliser le tireur, comme je l’ai fait en huitième de finale de l’Euro contre Mbappé. Malgré tout, les chances de réussite sont faibles. Chez Jorginho, le timing est important, il attend longtemps avant de faire un pas. Sur le premier penalty, où je suis resté longtemps debout, mon tempo était parfait», a reconnu Sommer dans les colonnes du «Blick».

Pour enchaîner les performances de choix, l’ancien Bâlois a attaché une grande importance à sa préparation mentale. Un point qui l’aide dans la gestion de «la pression et la nervosité», ainsi que celle des critiques qui est «quelque chose de vraiment important et difficile». Et pour y arriver, il a pris exemple sur une autre star du pays. 

«Roger Federer est une grande source d’inspiration pour tous les sportifs. Nous nous sommes vus plusieurs fois autour du FC Bâle et nous avons aussi discuté. Le secret de son succès réside sans doute dans le fait qu’il s’est entouré d’une petite équipe en laquelle il a confiance à cent pour cent, afin de pouvoir se concentrer entièrement sur le tennis. Il est important d’avoir un soutien fiable en dehors du terrain de football. Dans mon cas, c’est devenu comme une petite PME familiale», a expliqué le gardien du Borussia Mönchengladbach.

«Yakin avec la Nati ? C’était un grand changement»

Si avec son club, justement, Yann Sommer traverse une saison 2021/2022 mouvementée (Gladbach pointe actuellement au 13 rang de la Bundesliga), il a aussi vécu un changement de taille avec l’équipe de Suisse l’été dernier : l’arrivée de Murat Yakin en tant que sélectionneur. Cette nomination a apporté «beaucoup de choses» nouvelles au sein de la Nati selon le dernier rempart.

«Chaque entraîneur a un caractère et un style complètement différents. C’était un grand changement. J’ai connu «Muri» en tant que joueur, j’étais alors troisième gardien à Bâle. Je me suis réjoui de la décision de la fédération», a ainsi constaté Yann Sommer, qui a vu également une différence tactique considérable par rapport au jeu proposé par Vladimir Petkovic par le passé.

«Nous jouions auparavant avec beaucoup de courage et de puissance vers l’avant, ce qui permettait à l’adversaire de se procurer régulièrement des occasions inutiles. De son côté, «Muri» attache beaucoup d’importance à un bon équilibre entre l’offensive et la défense.»

«Je jouerai tant que j’y trouve du plaisir»

La sélection rouge à croix blanche semble donc être entre de bonnes mains. Mais pourra-t-elle toujours compter sur son ange gardien à l’avenir ? Yann Sommer a en effet indiqué que tout était «complètement ouvert» concernant la suite de la sa carrière internationale. «Il est hors de question que je prenne une décision avant la Coupe du monde», a-t-il affirmé.

Même son de cloche en ce qui concerne son futur en club, son contrat chez le Borussia Mönchengladbach prenant fin à l’été 2023. «Je me sens très bien, j’investis beaucoup dans mon corps et j’aime mon travail. Gigi Buffon joue toujours à 44 ans. Je jouerai tant que j’y trouve du plaisir et que mon corps me suit. Si un jour je n’aime plus aller à l’entraînement, j’arrêterai. Ce que je ferai après, c’est ouvert. J’ai déjà quelques idées en tête.»