«Le jour d'après» Avec la mort du chef du Hamas, les pays occidentaux espèrent une fin du conflit

AFP

17.10.2024

Les pays occidentaux ont estimé jeudi que l'élimination, par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, du chef du Hamas Yahya Sinouar, pouvait permettre d'envisager la fin des hostilités, mais Israël a prévenu que la guerre continuait.

Des Israéliens célèbrant l'annonce de la mort du chef du Hamas.
Des Israéliens célèbrant l'annonce de la mort du chef du Hamas.
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AFP

Voici les principales réactions :

Etats-Unis

Joe Biden, qui a dit avoir «félicité» le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par téléphone, a évoqué une «bonne journée pour Israël, les Etats-Unis et le monde» qui offre l'"occasion d'un règlement politique" à Gaza.

«Il est désormais possible d'envisager un +jour d'après+ à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu'un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens», a-t-il affirmé. «Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n'existe plus».

Pour sa part, Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison Blanche, a estimé que la mort de Yahya Sinouar offre «l'occasion» de «mettre fin» à la guerre à Gaza.

A 61 ans, ce natif du camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avait réussi à se hisser à la tête du Hamas. Yahya Sinouar était craint par certains et adulés par d'autres.
A 61 ans, ce natif du camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avait réussi à se hisser à la tête du Hamas. Yahya Sinouar était craint par certains et adulés par d'autres.
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France

Le président Emmanuel Macron a estimé que la mort de Yahya Sinouar représentait une «occasion» qu'il fallait saisir pour mettre fin aux opérations militaires.

«Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages puissent être libérés et pour que la guerre soit enfin arrêtée», a déclaré Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a pour sa part estimé que l'élimination de Yahya Sinouar était à la fois «un coup fatal porté au Hamas» et «une page qui se tourne et qui doit se tourner dans la guerre de Gaza».

Allemagne

Berlin appelle le Hamas à «libérer immédiatement tous les otages et déposer les armes» après la mort de son chef, selon la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

«Sinouar était un assassin cruel et un terroriste qui voulait détruire Israël et son peuple. En tant qu'instigateur de la terreur du 7 octobre, il a causé la mort de milliers de personnes et une souffrance incommensurable à toute une région», a écrit la cheffe de la diplomatie allemande.

UE

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé que la mort de Yahya Sinouar affaiblissait «significativement» le Hamas.

«Sinouar était le leader d'une organisation terroriste, l'organisation terroriste du Hamas», a-t-elle souligné. «Sans aucun doute, sa mort affaiblit significativement le Hamas».

Italie

La mort de Yahya Sinouar ouvre «une nouvelle phase» au Proche Orient, a estimé la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.

«Avec la mort de Yahya Sinouar, le principal responsable du massacre du 7 octobre n'existe plus. Je suis convaincue qu'il faut entamer une nouvelle phase: il est temps que tous les otages soient libérés, qu'un cessez-le-feu soit immédiatement proclamé et que la reconstruction de Gaza débute», a dit Mme Meloni dans un communiqué.

Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué la mort du chef du Hamas, qu'il a qualifiée d'"étape importante", mais a averti qu'elle ne signifiait pas la fin de la guerre.

«Le Mal a pris un coup sévère mais la tâche qui nous attend n'est pas encore terminée», a-t-il affirmé dans une déclaration publique.

Le chef d'Etat-major de l'armée, le général Herzi Halevi, a pour sa part déclaré que son pays «règle ses comptes», mais que la guerre «ne s'arrêtera pas» avant la capture de tous les auteurs de l'attaque du 7 octobre et le retour de «tous les otages» retenus à Gaza.

Une manifestante à Tel-Aviv appelle à la fin de la guerre.
Une manifestante à Tel-Aviv appelle à la fin de la guerre.
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