Kylian Mbappé s'est longuement confié au journal «L'Equipe» cette semaine. Et le Français de 22 ans est revenu sur le dernier Euro et l'élimination face à l'équipe de Suisse.
Semaine médiatique chargée pour Kylian Mbappé. L'attaquant français n'a cessé de faire les gros titres de la presse sportive de l'Hexagone depuis qu'il a reconnu publiquement lundi qu'il avait bien souhaiter quitter le Paris Saint-Germain lors du mercato estival. Un sujet sur lequel il est également revenu dans un long entretien accordé au journal «L'Equipe».
S'il y a évoqué de nombreux points - dont son avenir -, le joueur du PSG s'est aussi remémoré l'autre moment fort de son été : l'élimination en huitièmes de finale de l'Euro avec les Bleus face à la Suisse (3-3, 4-5 tab). Une défaite qu'il traîne toujours, puisque c'est lui qui avait manqué l'unique et ultime essai de la séance de tirs au but.
«Vous pouvez faire toutes les analyses que vous voulez, il y a un débat où on est unanimes : on s'est loupés complètement. Quand tu te fais sortir en huitièmes par un adversaire présumé inférieur (la Suisse) alors que tu menais 3-1 à la 80e minute...», a ainsi estimé Mbappé au quotidien tricolore.
Pour rappel, l'équipe de France s'était totalement écroulée en quelques minutes, permettant à Harris Seferovic (81e) et Mario Gavranovic (90e) de remettre la Nati sur les bons rails, avant de signer l'exploit. Mais l'échec français peut-il s'expliquer uniquement sur ces derniers instants manqués ?
«Oui, parce qu'il aurait suffi de trois fois rien pour être en quarts de finale. Non, parce qu'il y avait des prémices», a alors avoué le prodige de Bondy. «On était quand même plus vulnérables. Avant, il fallait se lever de bonne heure pour nous marquer un but. Maintenant, on en prend, des buts... Les Suisses, à l'Euro, nous ont attaqués tout de suite. Est-ce qu'il y a deux ans, ils nous auraient attaqués comme ça ?»
«Ce qui m'a choqué, c'est de me faire traiter de singe»
Mbappé a par ailleurs avoué que ce revers autant retentissant qu'inattendu était le pire moment de sa jeune carrière. «J'ai quand même perdu une finale de Ligue des champions (ndlr : avec le PSG contre le Bayern Munich (0-1) en 2020). Là, c'était un huitième, mais c'est vrai, c'est un point noir. Les vacances m'ont aidé à passer à autre chose, parce que c'est difficile de recommencer à jouer tout de suite après un événement pareil.»
Il est vrai que l'ancien Monégasque avait été grandement critiqué dans son pays et pointé comme le principal responsable de l'élimination des Bleus en raison de son penalty détourné par Yann Sommer. Il avait ainsi même songé brièvement à faire une parenthèse en EDF.
«J'ai tellement d'amour pour l'équipe de France que je peux faire abstraction de tout ça. Ce qui m'a choqué, c'est de me faire traiter de singe pour un penalty. C'est pour cela que je voulais du soutien, pas parce que j'ai tiré mon penalty à gauche et que Sommer l'a arrêté : ça, c'est ma faute à moi, c'est mon pied à moi.»
Du soutien, «Kiki» en a cruellement manqué quelques secondes après avoir raté son tir au but. L'image de Kylian Mbappé, seul au milieu du terrain et sans réconfort de ses coéquipiers, avait frappé et interrogé quant à l'ambiance dans l'effectif. Il a tenu à faire la lumière sur le sujet.
«Bien sûr que cela aurait été agréable, mais je n'irai jamais réclamer du soutien pour quelque chose que j'ai raté. Il ne faut pas voir les choses de manière trop sombre : dans le feu de l'action, tout le monde est dans la déception de l'élimination. Dans le vestiaire, plus tard, des joueurs sont venus me voir», a expliqué le champion du monde 2018.
Ce dernier tentera désormais de redorer son blason auprès des supporters des Bleus dès jeudi soir en demi-finales de la Ligue des nations. La France se frottera à la Belgique avec l'objectif d'atteindre la finale dimanche à Milan et d'y décrocher un nouveau trophée.