«C'est les Français qu'on attaque» Attaque massive sur le réseau TGV: 800'000 voyageurs concernés

Barman Nicolas

26.7.2024

L'"attaque massive" contre le réseau TGV de trains à grande vitesse, qui va entraîner des perturbations jusqu'à la fin du week-end, affecte 800.000 voyageurs, a affirmé vendredi le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou lors d'un point de presse.

«Aujourd'hui, c'est les grands départs qui sont attaqués. A travers la SNCF, c'est un bout de la France que l'on attaque et c'est les Français qu'on attaque», a dénoncé Jean-Pierre Farandou, dénonçant l'action d'"une bande d'illuminés, d'irresponsables".
«Aujourd'hui, c'est les grands départs qui sont attaqués. A travers la SNCF, c'est un bout de la France que l'on attaque et c'est les Français qu'on attaque», a dénoncé Jean-Pierre Farandou, dénonçant l'action d'"une bande d'illuminés, d'irresponsables".
AFP

Barman Nicolas

«C'est essentiellement toutes les familles qui devaient partir en vacances qui sont impactées par cet acte criminel scandaleux que je condamne évidemment avec fermeté», a dénoncé à ses côtés le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.

«Camionnettes retrouvées»

«Tout nous indique aujourd'hui que ce sont bien des incendies criminels, notamment la dimension de la concomitance des temps qui est plus que suspecte», a-t-il souligné, évoquant une tentative déjouée sur l'axe sud-est, avec des «camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui, "des agents incendiaires qui ont été retrouvés sur place».

«Nos systèmes techniques ont détecté le sabotage autour de 04H00 du matin», selon Matthieu Chabanel PDG de SNCF Réseau, à chaque fois à proximité d'une bifurcation de la ligne à grande vitesse.

«Incendies volontaires dans des canalisations»

«Les lieux ont été choisis particulièrement pour avoir des conséquences plus lourdes puisque avec un incendie en fait, on prive à chaque fois deux branches du réseau», a expliqué Jean-Pierre Farandou.

Sur l'axe Nord, l'incendie a eu lieu à Croisilles, près d'Arras, sur l'axe Est sur la commune de Pagny-sur-Moselle sur l'axe Atlantique sur celle de Courtalain (Eure-et-Loire) à proximité d'une bifurcation vers la Bretagne d'une part et le Sud-Ouest de l'autre.

La tentative déjouée sur l'axe sud-est a eu lieu à Vergigny, dans l'Yonne, là aussi près d'une bifurcation de la ligne.

Il s'agit «d'incendies volontaires dans des canalisations où passent beaucoup de câbles qui servent à la signalisation dans les postes», selon M. Farandou.

«Ca aurait dû être une fête,  tout ça c'est gâché»

Le ministre délégué a évoqué des «conséquences très lourdes» sur le trafic ferroviaire avec un train sur deux vers le Nord, l'Est et la Bretagne et un train sur quatre «vers le Bordelais» en ce week-end de chassé-croisé estival et d'ouverture des Jeux olympiques.

«Aujourd'hui, c'est les grands départs qui sont attaqués. A travers la SNCF, c'est un bout de la France que l'on attaque et c'est les Français qu'on attaque», a dénoncé Jean-Pierre Farandou, dénonçant l'action d'"une bande d'illuminés, d'irresponsables".

«Ca aurait dû être une fête, c'était aujourd'hui les grands départs, les départs en vacances, c'était aussi bien sûr l'ouverture des Jeux olympiques, avec aussi beaucoup de Français qui allaient monter à Paris, qui allaient se faire plaisir, (...) tout ça c'est gâché», a-t-il regretté.

© Agence France-Presse