Après deux éditions annulées en raison du Covid-19, les Swiss Indoors entendent retrouver dès ce lundi à la Halle St-Jacques de Bâle tout le lustre qui leur a permis de s'affirmer comme le plus grand événement sportif annuel du pays. L'ombre de Roger Federer planera toutefois sur cette édition particulière.
Elle sera, en effet, la première organisée depuis l'annonce le mois dernier de la retraite de l'enfant du pays qui a remporté à dix reprises le tournoi. Présent lors de treize des quatorze finales disputées entre 2006 et 2019, Roger Federer aurait, dans un monde idéal, pris congé du public suisse au cours d'une cérémonie d'adieux à laquelle le directeur du tournoi Roger Brennwald aurait donné toute sa majesté.
Mais Roger Federer n'a pas, à la surprise générale, donné suite à cette proposition. Cette décision a ravivé le souvenir des vieilles querelles entre les deux hommes qui avaient fait les délices de la presse en 2013.
Carlos Alcaraz en tête d'affiche
Les absences de Roger Federer et aussi de Nick Kyrgios, dont le forfait malheureusement prévisible est bien regrettable, placent plus que jamais Carlos Alcaraz sur le devant de la scène. Le no 1 mondial sera la grande tête d'affiche du tournoi qui réunit deux autres membres du top ten avec le double champion de Gstaad et de Genève Casper Ruud (ATP 3) et le Canadien Félix Auger-Aliassime (ATP 10).
Eliminé d'entrée de jeu il y a deux semaines à Astana, Carlos Alcaraz a eu le temps de reprendre ses esprits après son épopée à l'US Open avec trois victoires en cinq sets coup sur coup avant sa finale victorieuse devant Casper Ruud. L'Espagnol devrait ouvrir les feux lundi à 18h00 à la condition de ne pas affronter un joueur qui aurait dû jouer dimanche à Anvers, Naples ou Stockholm.
Trois autres hommes titrés en Grand Chelem comme Carlos Alcaraz seront également en lice à Bâle: Marin Cilic (ATP 13), Andy Murray (ATP 46) et bien sûr Stan Wawrinka (ATP 193), qui retrouvera le public suisse pour la première fois depuis trois ans.
Demi-finaliste en 2006 et en 2011, le Vaudois a démontré le mois dernier à Metz avec sa victoire sur Daniil Medvedev qu'il demeurait capable de réussir de grandes performances. Mais les deux défaites au premier tour qu'il vient d'essuyer à Astana devant Adrian Mannarino et à Anvers face à Richard Gasquet démontrent bien qu'il évolue à chaque match sur un fil.
Marc-Andrea Hüsler (ATP 62) et Dominic Stricker (ATP 136) seront les deux autres atouts suisses dans ce tournoi. Victorieux du tournoi de Sofia, le Zurichois trouvera à Bâle comme en Bulgarie des conditions de jeu favorables pour développer son jeu d'attaque. Quant au Bernois de 19 ans, le temps n'est-il pas venu de frapper un très grand coup pour rappeler qu'il est bien celui qui reprendra le flambeau`demain?
ld, ats