Le champion olympique français Clément Noël a signé dimanche sa 14e victoire en Coupe du monde en remportant le slalom de Kitzbühel en Autriche et en profite pour reprendre la tête du classement de la spécialité, à dix jours des Championnats du monde (4-16 février).
C'est votre deuxième victoire à Kitzbühel, qu'est ce que ça vous fait ?
«Une deuxième victoire ici après bien longtemps ! C'est vrai que la première fois quand j'y ai gagné en 2019, je ne me rendais pas forcément compte de la portée de Kitzbühel et de ce que ça représente pour le monde du ski. La descente encore plus mais ça reste un slalom mythique et ça reste pour nous le rendez-vous de la saison, avec Schladming (mercredi). Elle est tellement bien cette course, tellement bien organisée, tout est plus grand, tout est plus beau.»
«J'avais coché cette course et l'année dernière (quand il était sorti en deuxième manche), ça avait été une énorme déception et franchement ça m'avait affecté donc aujourd'hui, forcément, je suis hyper heureux de réussir à gérer cette pression, à faire une course complète et à gagner ici. Parce que pour moi, mis à part les Championnats du monde, s'il y avait une course à cocher, c'était Kitzbühel parce que ça tient à coeur à tout le monde, c'est vraiment la course mythique.»
Et vous reprenez la tête du classement de la spécialité, en l'emportant tandis que vos principaux rivaux sortent de piste dimanche...
«C'est une belle opération pour moi. Presque tous ceux qui ont gagné depuis le début de la saison sont dehors aujourd'hui. Mais je ne regarde pas ça, j'essaye de gagner des courses, car si tu essayes de calculer, c'est là que tu arrives cinquième en bas. Je me suis dit ‹allez, essaye de gagner, c'est la meilleure façon de remonter des points et on verra›. La saison est encore longue, il reste quatre courses de Coupe du monde et les Mondiaux (4-16 février à Saalbach). Rien n'est fait mais je serai dans la bataille donc on verra.»
Vous battez aussi le record masculin de victoires en slalom pour un Français, avec désormais 14 succès en Coupe du monde, ça vous fait quoi ?
«C'est cool mais ce n'est pas forcément ce qui m'anime non plus. C'est comme les classements, moi j'ai envie de gagner des courses et de vivre des émotions dans des endroits comme ici. Mais (le record) c'est bien, ça laissera une trace à la fin de ma carrière, on peut en être fier je pense.»
Le weekend n'avait pas très bien commencé pour les Bleus avec beaucoup de chutes et de blessures en super-G, c'est important de finir la semaine comme ça ?
«Oui c'est important et ça donne de l'optimisme. En vitesse, les Français n'ont pas eu de chance, il y a eu beaucoup de blessés ces derniers temps et il y a beaucoup de choses qui ne tournaient pas forcément dans leur sens. Par contre dans l'équipe de slalom, on est forts. Aujourd'hui, on était cinq dans les 30 premiers, ça n'est pas arrivé depuis un bon moment je pense. Je suis juste vraiment déçu pour Steven (Amiez, 27e après une grosse faute en deuxième manche) parce qu'il tourne beaucoup autour du podium et ça ne passe pas. J'espère qu'il ne va pas se frustrer et qu'il va continuer à skier comme il skie».