La rivalité entre l'ex-président socialiste François Hollande et le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon est un «combat entre un tyrannosaure et un diplodocus», a raillé dimanche sur BFMTV le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.
«Ce qui est en train de se produire sous nos yeux, c'est un combat entre un tyrannosaure et un diplodocus, entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon qui veulent rejouer éternellement le même combat qu'ils se mènent l'un et l'autre depuis 30 ans», a-t-il déclaré. Les deux septuagénaires s'étaient opposés de façon spectaculaire le week-end dernier.
François Hollande, hostile à une alliance avec LFI, avait estimé qu'en ne censurant pas le gouvernement, le PS constituait désormais «le pôle central de l'Assemblée» et avait «la clé jusqu'en 2027». Pour Jean-Luc Mélenchon, l'ex-président redevenu député de la Corrèze est une «machine à tromper» qui dit «ce qu'il aimerait» qu'il se produise, avec pour objectif l'élection présidentielle de 2027.
«Moi, je veux faire émerger une gauche capable de se fédérer et de conquérir le pouvoir sans se diviser en permanence», a balayé Olivier Faure, qui vient d'opérer un virage stratégique majeur en choisissant à la mi-janvier de ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou et d'essayer d'obtenir de lui un maximum de concessions. Une approche qu'il adoptera de nouveau cette semaine lors de délicates discussions budgétaires au parlement.
«Personne ne suit François Hollande», a également estimé Olivier Faure. «Je ne pense pas que François Hollande soit celui auquel toute le monde chercher à se rallier», a-t-il ajouté, précisant ne pas avoir «la nostalgie» de sa présidence.
Jean-Luc Mélenchon, c'est qui ?
Découvrez la carrière et les controverses de Jean-Luc Mélenchon, leader politique français aux multiples facettes.
19.07.2024