Yoann Richomme (Paprec Arkéa) conservait deux milles nautiques d'avance sur Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) en tête du 10e Vandée Globe lundi au pointage de 07h00 (GMT+1) à l'approche du cap Horn. De son côté, Alan Roura (Hublot) a connu un gros coup de frein ce week-end.
Le duo de tête a maintenu une vitesse moyenne supérieure à 22 noeuds sur les dernières 24 heures (22,25 pour Richomme et 23,78 pour Dalin qui poursuit sur sa route légèrement plus au sud que son concurrent direct), quand seul Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), 3e à 441 milles désormais, a dépassé les 18 noeuds de moyenne.
Richomme a prévu de passer le cap Horn et d'entamer la remontée de l'Atlantique «le 24 (décembre) au matin, voire le 23 au soir».
De son côté, Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef) est toujours aux portes du top 10. 11e, la Genevoise compte moins de 100 milles de retard sur la 10e place occupée par le Britannique Sam Goodchild (Vulnerable).
«On sort enfin du plus fort du vent et de la mer, je peux enfin faire accélérer le bateau le long de la zone des glaces ! En revanche, comme le vent vient du sud il fait très froid», a raconté la navigatrice de 38 ans dimanche sur Instagram.
Alan Roura victime de la pétole
Week-end en revanche compliqué pour Alan Roura (Hublot). Alors qu’il était parvenu à remonter au classement la semaine dernière, le Genevois a été pris dans la pétole (une absence totale de vent) et n’a pas avancé d’un pouce.
«Les fichiers météo nous faisaient passer au Sud, mais le système a grossi sur nous et nous a rajouté 12 heures de plus sans vent. C’est dur à accepter, je suis en train de perdre tout ce que je me suis arraché à remonter. J’en ai gros sur la patate là. Je suis dégoûté», a expliqué Roura sur Instagram dimanche.
Ce dernier, qui est ce lundi matin 20e à 4’171 milles de la tête, a toutefois pu repartir dimanche dans la journée. «Ne me reste qu’à garder espoir et à continuer de me battre, afin de pouvoir ré-attaquer en mode chasseur. Je vais tâcher de ne pas passer à côté de la dépression qui est devant pour sauver les meubles, et arrêter l’hémorragie des milles nautiques perdus», a-t-il ajouté.
Troisième marin suisse en lice dans cet «Everest des mers», le Zurichois Oliver Heer (Tut Gut.) est 31e, à 5’300 milles du premier.