Rugby Accusations de viol : demande de non-lieu déposée

ATS

27.8.2024 - 20:04

Les avocats de deux Français inculpés de viol aggravé en Argentine depuis début juillet ont déposé mardi une demande de non-lieu, pour tenter d'obtenir leur retour en France. «La demande de non-lieu a été déposée, la décision revient à présent à la justice, et nous serons dans l'attente» des réquisitions du parquet, avant une décision ultérieure du juge, a déclaré à des journalistes Me German Hnatow, l'un des avocats de Hugo Auradou et Oscar Jegou, au pole judiciaire de Mendoza.

La demande de non-lieu a été déposée de la part des avocats.
La demande de non-lieu a été déposée de la part des avocats.
KEYSTONE

La demande de non-lieu était attendue de la part de la défense, convaincue que la position de l'accusation a été fragilisée ces dernières semaines. Elle intervient au lendemain de la révélation d'une tentative de suicide de la plaignante, vendredi dernier selon ses avocats, qui l'a empêchée d'assister à l'audience de ce mardi.

La plaignante «suit actuellement un traitement intensif», avait indiqué lundi son avocate, Natacha Romano. Elle est «dans un état émotionnel bouleversé», mais «assistée par les psychiatres de l'hôpital public», a ajouté l'autre, Mauricio Cardello.

Hugo Auradou et Oscar Jegou, deux internationaux de 21 ans, sont inculpés de viol aggravé en réunion. Les faits présumés se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de remporter un test-match contre l'Argentine.

La plaignante, qui avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et s'était rendue avec l'un d'eux à l'hôtel, dit avoir subi viols et violences de la part des deux -- «une violence terrible» selon son avocate. Les inculpés reconnaissent des relations sexuelles, mais affirment qu'elles étaient consenties et nient toute violence.

Placés en détention peu après leur arrestation le 8 juillet, les deux joueurs avaient été placés en résidence surveillée le 17, puis remis en liberté il y a deux semaines sur décision du parquet, bien qu'interdits de quitter l'Argentine le temps de l'instruction.

ATS