Rugby Accusations de viol : tentative de suicide de la plaignante

ATS

27.8.2024 - 06:58

La plaignante qui a accusé de viol deux internationaux français actuellement inculpés et interdits de quitter l'Argentine a fait une tentative de suicide. Cette nouvelle a été révélée la veille d'une audience où la défense entendait demander un non-lieu.

L'Argentine de 39 ans qui a accusé de viol, début juillet, les deux joueurs, Oscar Jegou et Hugo Auradou a fait une tentative de suicide aux premières heures de vendredi, ont indiqué à l'AFP ses avocats. Elle «a tenté de se suicider vendredi et, pour cette raison, ne s'est pas présentée à l'audience» ce jour-là, a déclaré Me Mauricio Cardello. Elle «va bien», mais «ne se présentera pas» non plus à une audience reprogrammée mardi, a-t-il ajouté.

Elle «suit actuellement un traitement intensif», a précisé à l'AFP son autre avocate, Natacha Romano. Elle est «dans un état émotionnel bouleversé», mais «assistée par les psychiatres de l'hôpital public», a ajouté Me Cardello.

Ce dernier avait expliqué vendredi aux journalistes présents à Mendoza l'absence de sa cliente à l'audience en raison de «problèmes gastriques, une douleur assez forte», à la suite desquels «elle n'était pas en condition de venir».

Selon Me Romano, sa plaignante a tenté de se suicider «vers 03h00 du matin vendredi», mais la présence de son père a évité le pire. Citée sur la radio de Mendoza Radio Mitre, elle a en outre précisé qu'elle avait déjà fait une autre tentative de suicide, mais sans préciser quand.

Demande de non-lieu en suspens?

Auradou et Jegou, deux internationaux de 21 ans, sont inculpés de viol aggravé en réunion. Les faits présumés se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza où le XV de France venait de remporter un test-match contre l'Argentine. Tous deux avaient honoré leur première sélection.

La plaignante, qui avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et s'était rendue avec l'un d'eux à l'hôtel, dit avoir subi viols et violences de la part des deux -- «une violence terrible» selon son avocate. Les inculpés reconnaissent des relations sexuelles, mais affirment qu'elles étaient consenties et nient toute violence.

Placés en détention peu après leur arrestation le 8 juillet, les deux joueurs avaient été placés en résidence surveillée le 17, puis remis en liberté il y a deux semaines sur décision du parquet, bien qu'interdits de quitter l'Argentine le temps de l'instruction.

En ordonnant leur remise en liberté, le parquet avait relevé des «contradictions notoires, inconsistances, zones grises» dans la version de la plaignante.

ATS