Depuis lundi, Jean-Luc Rochat est officiellement le nouveau président du Lausanne HC, succédant à Patrick de Preux. Le Lausannois de 59 ans rejoint un club qui va mieux, mais il se sent «sous pression».
«On aimerait bien reprendre une fonction en succédant à quelqu'un qui n'a pas eu beaucoup de succès, histoire de pouvoir se dire assez rapidement qu'on va faire mieux.» Jean-Luc Rochat est en effet un président qui arrive dans un «temps fort» de l'organisation. Après des années houleuses sous la gestion plus que particulière de Petr Svoboda, le club vaudois a su retrouver le calme nécessaire.
Après treize ans, Patrick de Preux a choisi de se retirer en laissant un club qui va dans la bonne direction, et non pas de refiler un cadeau empoisonné. Mais cette dernière année de «l'ère de Preux» place son successeur dans une position pas forcément évidente.
«Là on est confronté à une personne qui a vécu des années assez extraordinaires avec ce club, explique Jean-Luc Rochat. Ce ne fut pas toujours très simple, voire même pas du tout, mais la dernière année fut juste exceptionnelle. Alors on se demande si on est à la hauteur et si on va pouvoir continuer sur cette voie. On se rend compte aussi qu'au-delà d'un président il y a une organisation avec une certaine stabilité, alors pourquoi ne pas franchir la dernière étape que lui-même n'avait pas franchie ?»
«Le charme du sport»
Issu du monde de la finance, administrateur confirmé, Jean-Luc Rochat connaît très bien les rouages du sport d'élite, même si ce fan du LHC depuis son plus jeune âge officiera comme président de club pour la première fois. «Quand une banque va, toutes les autres vont bien, conclut-il. Quand une entreprise de construction fonctionne bien, c'est aussi le cas pour les autres», glisse-t-il.
«En National League, il y a probablement neuf équipes qui disent vouloir faire les play-off, cinq qui espèrent piquer une place à une autre, mais il n'y en aura que six qui se qualifieront directement et qu'une seule qui sera championne. Cela ne signifiera pas que treize présidents de club auront mal fait leur boulot, mais qu'il y a un côté totalement imprévisible. C'est ce qui fait le charme du sport.»
ATS