Battu par Zurich au 7e match de la première finale de son histoire, Lausanne ne veut pas brûler les étapes. Le club vaudois vise le top 6 en 2024/25 et entend s'établir dans la continuité.
«C'est l'an II de la reconstruction.» Par ces mots lâchés mardi en conférence de presse d'avant-saison, le CEO du LHC Chris Wolf a souhaité rappeler que l'heure n'était pas à la fanfaronnade dans les travées de Malley.
Déçus d'avoir manqué le titre mais ravis d'avoir pu vivre de pareils instants, les Lions repartent à l'abordage avec humilité. «On est redescendu de la montagne et nous allons essayer de confirmer les bonnes intentions», image ainsi le directeur général vaudois.
Mais le LHC a tout de même retiré quelques bénéfices de sa superbe saison passée. Le nombre d'abonnés a pris l'ascenseur (+ 50%!) et s'établit aujourd'hui à 6200 avec un secteur debout complet. Les prix sont restés les mêmes avec les play-off inclus, alors que 370'000 spectateurs sont venus la saison dernière. Le club a ainsi augmenté sa présence sur les réseaux sociaux, et se réjouit de compter 614 PME au sein de son réseau.
S'établir sur la durée
Sur le plan sportif, le directeur technique John Fust a lui aussi évoqué une confirmation: «L'objectif est d'atteindre les play-off, le top 6, mais aussi de s'établir sur la durée. Nous avons défini trois pôles: poursuivre la reconstruction, former les jeunes et conserver une identité lausannoise.»
En prolongeant Kevin Pasche et Aurélien Marti, le club joint le geste à la parole. La prolongation de Jason Fuchs, arrivé en 2021, est aussi un signe encourageant. Les retours des anciens juniors Nathan Vouardoux et Iñaki Baragano (en 2025) participent aussi à cette volonté affichée de «produire local».
Toujours aussi serein, l'entraîneur Geoff Ward a rappelé quelques principes de base: «Nous ne devons pas être complaisants en nous souvenant de ce qui s'est passé la saison dernière. La préparation se passe bien et il s'agit de ne pas oublier une chose: on ne peut pas gagner un championnat aujourd'hui, mais on peut le perdre.»
Un nouveau président
Cette conférence de presse fut également l'occasion de découvrir le nouveau président, Jean-Luc Rochat, qui succède à Patrick de Preux. A 59 ans, ce fan du club depuis 45 ans se définit comme un supporter qui devient président. «On ne refuse pas cette fonction», a-t-il tout de suite précisé.
Actif dans le monde de la finance, notamment pour Credit Suisse entre 2008 et 2016, ce Lausannois pur sucre est un administrateur de sociétés confirmé. Le LHC n'est aujourd'hui plus un simple club sportif, mais une PME d'une centaine d'employés environ. En plus de la SA, Jean-Luc Rochat s'occupera également de l'Académie, de LHC Gourmet et du LHC Group.
jfd, ats