Yann Sommer a dit stop ! Après deux Coupes du monde et trois Championnats d’Europe, le portier bâlois a décidé, à 35 ans, de mettre un terme à sa carrière internationale.
Comme Xherdan Shaqiri, Yann Sommer aura livré son ultime combat avec la sélection le 6 juillet dernier à Düsseldorf lors du funeste quart de finale de l’Euro contre l’Angleterre. Pour sa 94e sélection, il n’est pas parvenu à empêcher la défaite de l’équipe de Suisse aux tirs au but.
Cette «loterie» ne devait lui sourire qu’à une seule reprise, lors du huitième de de finale de l’Euro 2021 contre la France à Bucarest avec cette parade devenue «historique» sur la frappe de Kylian Mbappé. En revanche, elle lui a été contraire à trois autres reprises, lors du huitième de finale de l'Euro 2016 contre la Pologne, lors du match pour la 3e place de la Ligue des Nations contre l'Angleterre déjà en 2019 et lors du quart de finale de l'Euro 2021 contre l'Espagne.
«Un honneur et un privilège»
«Après mûre réflexion, j’ai décidé de ne plus jouer pour l’équipe de Suisse, indique le portier de l’Inter Milan dans un communiqué. Ce fut un honneur et un privilège de défendre pendant douze ans les couleurs de mon pays. L’équipe de Suisse a toujours énormément compté pour moi. Depuis mes 15 ans avec les M16 jusqu’à mes dix ans comme titulaire en équipe A. Je tiens à remercier mes coéquipiers, mes entraîneurs, les membres du staff et les fans. Sans leur soutien, rien n’aurait été possible.»
Yann Sommer a débuté en équipe A le 30 mai 2012 sous la férule d'Ottmar HItzfeld face à la Roumanie à Lucerne dans un match amical perdu 1-0. Il fut ensuite pendant deux ans la doublure de Diego Benaglio avant de devenir le no 1 à l’été 2014. Pendant dix ans, il fut le titulaire indiscutable malgré la concurrence féroce tout d’abord de Roman Bürki, puis de Gregor Kobel, que Murat Yakin vient d’introniser comme no 1.
Poussé vers la sortie
La pluie d’éloges que l’ASF ne manquera pas de déverser ces prochaines heures ne doit pas occulter une vérité. Murat Yakin lui a montré doucement où était la porte de sortie. La question de savoir si celui qui restera comme le plus grand gardien de l'histoire du football suisse, celui qui notamment était entré dans la tête de Jorginho pour permettre à la Suisse de disputer la Coupe du monde au Qatar, méritait une telle fin peut se poser.