PsychoNe culpabilisez pas quand vous êtes de mauvaise humeur au travail
(ETX Daily Up)
31.5.2024 - 15:05
Il n’est pas toujours facile de travailler le sourire aux lèvres, tant les soucis de la vie quotidienne jouent sur le moral. Une mauvaise nuit de sommeil ou un trajet éprouvant peuvent vite nous faire perdre notre sang froid, au grand dam de nos collègues. Si ces coups de sang sont regrettables, ils pourraient, sur le long terme, nous encourager à faire preuve de plus de bienveillance au bureau.
31.05.2024, 15:05
31.05.2024, 17:16
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C’est ce qu’affirme une étude parue dans le Journal of Business Ethics. Ses auteurs se sont penchés sur les répercussions des incivilités au travail. Si la littérature managériale a montré à maintes reprises que l’impolitesse se répand vite en entreprise, peu de travaux se sont intéressés à la manière dont le manque de courtoisie affecte les personnes qui en sont victimes et celles qui le perpétuent.
Des chercheurs américains ont demandé à des salariés de se souvenir de moments durant lesquels ils se sont montrés impolis envers un collègue. Ils ont constaté que les employés qui perdent leur sang froid au bureau ont tendance à vite culpabiliser. Ils parlent souvent de leur écart de conduite à leur compagnon ou à leur compagne, une fois de retour chez eux. Rien d’étonnant en soi: il n’est pas rare que les couples se racontent leurs journées de travail respectives autour d’un verre ou d’un bon dîner.
Mais ce qui est plus surprenant, c’est que ces conversations influent sur leur comportement. En effet, les salariés qui ont, la veille, fait preuve de grossièreté au bureau ont tendance à se montrer particulièrement agréables le lendemain. «Parce que vous vous sentez coupable, le lendemain au travail, vous travaillez plus dur et vous faites davantage attention à ne pas être impoli à nouveau», explique Klodiana Lanaj, coautrice de l’étude, dans un communiqué.
Cela montre que les salariés sont beaucoup plus soucieux de leur réputation professionnelle qu’on l’imagine. Ils ne veulent pas que leurs travers les suivent et que leurs collègues– et surtout leurs supérieurs– les voient comme «le goujat de la boîte». «Lorsque vous vous montrez malpoli, vous vous faites aussi du mal à vous-même. La culpabilité est un phénomène complexe. Elle est pesante, mais elle peut aussi nous aider à nous ressaisir en luttant contre les incivilités et en nous poussant à davantage nous impliquer au travail», souligne Daniel Kim, également co-auteur de l’étude.
La mauvaise humeur au travail pourrait donc avoir du bon. Mais il convient de rappeler qu’il faut essayer, le plus possible, de faire preuve de courtoisie et de respect dans la sphère professionnelle. Il est bien plus agréable d’avoir des rapports conviviaux avec ses collègues que de craindre que l’un d’entre eux ne laisse exploser sa frustration en plein open space. On a davantage envie de travailler dans une ambiance légère, où le savoir-vivre est valorisé, que dans un climat tendu.