Attaques de drones russes Zelensky accuse l'Occident d'avoir «peur» d'aider l'Ukraine

AFP

13.9.2024

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi les Occidentaux d'avoir «peur» d'évoquer la possibilité d'abattre les missiles et les drones russes visant l'Ukraine, alors même qu'ils aident Israël à le faire.

Confrontée à la multiplication des attaques de drones, de missiles russes sur ses infrastructures et ses villes, l'Ukraine veut que ses alliés l'aident à détruire ces projectiles à partir de leurs territoires (archives).
Confrontée à la multiplication des attaques de drones, de missiles russes sur ses infrastructures et ses villes, l'Ukraine veut que ses alliés l'aident à détruire ces projectiles à partir de leurs territoires (archives).
ats

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«Les alliés abattent conjointement des missiles et des drones dans le ciel du Moyen-Orient, pourquoi n'y a-t-il toujours pas de décision similaire pour abattre conjointement des missiles et des (drones) Shahed russes dans le ciel de l'Ukraine ?», a martelé le chef de l'Etat ukrainien au cours d'une conférence à Kiev. «Ils ont même peur de juste dire +nous y travaillons+», a-t-il ajouté.

Confrontée à la multiplication des attaques de drones, de missiles russes sur ses infrastructures et ses villes, l'Ukraine veut que ses alliés l'aident à détruire ces projectiles à partir de leurs territoires, soulignant que cela sauverait des vies de civils ukrainiens sans risque de tuer des militaires russes.

Mais les Occidentaux craignent qu'une telle mesure ne puisse être vue comme une escalade par la Russie et que celle-ci ne considère dès lors Washington et les Européens comme des belligérants.

Les alliés de Kiev, pour les mêmes raisons, restreignent l'usage contre des cibles sur le territoire russe de missiles livrés à l'Ukraine, au grand dam de ce pays.

Le président Vladimir Poutine a brandi jeudi la menace d'une «guerre avec les pays de l'Otan» si les Occidentaux venaient à autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur le sol russe.

Toutes ces déclarations interviennent dans le contexte de la visite vendredi à Washington du Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter avec le président américain Joe Biden de la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles de plus longue portée contre la Russie.