Législatives indiennes La commission électorale débute le décompte

ATS

4.6.2024 - 06:28

La commission électorale indienne a débuté mardi le décompte du scrutin législatif, après un marathon électoral où 642 millions d'électeurs ont voté. Le premier ministre nationaliste Narendra Modi est considéré comme assuré de remporter un troisième mandat consécutif.

642 millions d'Indiens ont voté durant les six semaines de ce scrutin marathon, qui s'est achevé samedi.
642 millions d'Indiens ont voté durant les six semaines de ce scrutin marathon, qui s'est achevé samedi.
ATS

Le dépouillement électronique a commencé à 08h00 dans les centres électoraux de chaque Etat. Les résultats sont attendus dans la journée.

Quelque 642 millions d'électeurs ont voté durant les six semaines de ce scrutin marathon, qui s'est achevé samedi.

M. Modi, 73 ans, qui reste très populaire après deux mandats, s'est déclaré ce week-end certain que «le peuple indien a voté en nombre record» pour le réélire, dix ans après son accession à la tête du pays le plus peuplé au monde avec 1,4 milliard d'habitants. Son sentiment est partagé par les observateurs qui estiment qu'il est assuré de l'emporter.

La grande inconnue reste de savoir si son parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) obtiendra la majorité qualifiée des deux tiers à la chambre basse, comme il l'ambitionne.

Les opposants au premier ministre, parfois paralysés par des luttes intestines, ont eu du mal à peser face à cette puissante organisation. Ils ont accusé le gouvernement d'instrumentaliser la justice à des fins politiques en multipliant les poursuites à leur encontre.

Nationalisme hindou

La fondation américaine Freedom House a, elle aussi, estimé que le BJP avait «de plus en plus recours aux institutions gouvernementales pour cibler les opposants politiques».

Dimanche, une des plus éminentes figues de l'opposition, Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi, qui avait appelé à «voter contre la dictature», est retourné en prison. Accusé d'avoir reçu des pots-de-vin pour accorder des licences d'alcool à des entreprises privées, il avait été libéré sous caution le mois dernier, le temps de faire campagne.

L'orientation nationaliste hindoue du gouvernement Modi suscite une anxiété croissante chez les quelque 200 millions de musulmans de la plus grande démocratie du monde, constitutionnellement laïque.

Ses commentaires concernant la communauté musulmane, qu'il décrit volontiers comme «des infiltrés», ont également suscité les critiques des responsables de l'opposition.

ATS