Viols de Mazan Le «chef d'orchestre» s'excuse, Pelicot applaudie - La cour se retire pour délibérer

Après avoir donné une dernière fois la parole aux 51 accusés du procès des viols de Mazan, la cour criminelle de Vaucluse en France s'est retirée lundi en milieu de matinée pour délibérer. Le verdict est attendu jeudi matin.

Keystone-SDA

16.12.2024, 11:21

16.12.2024, 11:34

ATS

«Nous allons donc nous rendre dans la chambre des délibérations et n'en sortirons que quand nous aurons pris notre décision», a annoncé le président de la cour, Roger Arata, qui a précisé que «le prononcé du délibéré aura lieu à 9h30 jeudi».

Risque de fuite des accusés ?

Une date «théorique» qui pourrait être repoussée à jeudi après-midi ou vendredi matin en fonction «de la durée de notre délibéré», a aussitôt ajouté le magistrat.«Je pense que nous serons en mesure mercredi soir d'aviser l'ensemble des parties de façon à confirmer la date initialement prévue», ainsi que l'horaire, a-t-il ajouté.

Concernant les 32 des 51 accusés comparaissant libres, et donc le risque de fuite de certains d'entre-eux d'ici le verdict, M. Arata a expliqué que «les accusés libres resteront libres jusqu'au prononcé du délibéré». Mais «ils sont tenus de rester à disposition et de se présenter le jeudi 19 décembre à 09h00».

Le «chef d'orchestre» s'excuse ,Gisèle Pelicot applaudie

Contre l'accusé principal Dominique Pelicot, qui avait drogué son ex-femme Gisèle pendant une décennie pour la violer et la livrer à des dizaines d'hommes recrutés sur internet à leur domicile conjugal de Mazan (Vaucluse), le ministère public avait requis la peine maximale pour viols aggravés, le 25 novembre, soit 20 ans de réclusion criminelle.

Lors de sa dernière prise de parole lundi matin, le «chef d'orchestre» de cette décennie de viols a prié sa famille «d'accepter ses excuses», tout en saluant le «courage» de son ex-femme.

L'accusation avait requis de 10 à 18 ans de réclusion contre 49 de ses coaccusés, poursuivis pour viols aggravés, quatre ans de prison étant demandés contre le dernier, seulement poursuivi pour «attouchements» sur Gisèle Pelicot.

Cette dernière, seule sur le banc des parties civiles lundi, a été chaudement applaudie à sa sortie de la salle et reçue par des «bravo» et «merci» par le public venu assister aux audiences dans une salle annexe de retransmission.