Violences sexuelles L'affaire Mohamed Al-Fayed prend une dimension internationale

ATS

27.9.2024 - 13:56

60 femmes accusent désormais l'ex-propriétaire du grand magasin londonien Harrods Mohamed Al-Fayed, d'agressions sexuelles et de viols, contre 37 la semaine dernière, ont indiqué vendredi dans un communiqué les avocats qui les représentent.

La police londonienne a appelé toute victime de Mohamed Al-Fayed à se faire connaître. (archives)
La police londonienne a appelé toute victime de Mohamed Al-Fayed à se faire connaître. (archives)
KEYSTONE

«A ce jour, nous avons répondu à plus de 200 demandes et messages venant du monde entier. Nous confirmons que nous représentons désormais 60 survivantes dans le cadre de notre action, et d'autres sont à venir», ont-ils souligné, insistant sur la portée «de plus en plus internationale» de cette affaire.

Outre Harrods, les avocats ont évoqué des «preuves crédibles d'agressions sexuelles dans d'autres propriétés et entreprises d'Al-Fayed, dont le club anglais Fulham Football Club, qu'il avait acheté en 1997. «Nous nous attendions à ce que des abus aient eu lieu partout où Mohamed Al-Fayed est allé. Ceci est malheureusement vrai», ont-ils ajouté.

Des dizaines de femmes, pour certaines mineures à l'époque des faits, accusent de viols et d'agressions sexuelles Mohamed Al-Fayed, mort en août 2023 à 94 ans. Au moins cinq disent avoir été violées par le père du dernier compagnon de la princesse Diana, Dodi, mort avec elle dans un accident de voiture à Paris le 31 août 1997.

Harrods dans le collimateur

Depuis les premières révélations de la BBC il y une semaine, l'équipe juridique de «Justice for Harrods Survivors», qui va lancer une action au civil contre le magasin, a examiné de nombreuses requêtes émanant de victimes présumées, de témoins et «de personnes travaillant actuellement chez Harrods».

Affirmant que leurs clientes ont «perdu toute confiance en Harrods», les avocats ont une nouvelle fois réclamé «un processus indépendant et transparent» pour évaluer et se prononcer sur ces accusations.

La direction du grand magasin a reconnu jeudi une «culture toxique» à Harrods lorsque Mohamed Al-Fayed en était le propriétaire, l'accusant d'avoir «géré cette entreprise comme son fief personnel».

Dans la foulée, la police londonienne a appelé toute victime de Mohamed Al-Fayed à se faire connaître. Elle a indiqué rechercher si d'autres personnes pouvaient être incriminées dans cette affaire, rappelant qu'aucune poursuite n'était possible contre une personne décédée.

ATS