Viols de Mazan Après un passage à l'hôpital, Dominique Pelicot revient, «l'air distant et absent»

ATS

15.11.2024 - 10:09

Après une journée d'hospitalisation, Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan a fait son retour devant la cour criminelle de Vaucluse vendredi, pour le début de l'examen des faits concernant les sept derniers des 51 accusés de ce dossier hors norme.

Ce croquis de Valentin Pasquier montre Gisèle Pelicot, à gauche, et son ex-mari Dominique Pelicot, à droite, pendant son procès, au palais de justice d'Avignon, à Avignon, dans le sud de la France, le 17 septembre 2024. (archives)
Ce croquis de Valentin Pasquier montre Gisèle Pelicot, à gauche, et son ex-mari Dominique Pelicot, à droite, pendant son procès, au palais de justice d'Avignon, à Avignon, dans le sud de la France, le 17 septembre 2024. (archives)
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Installé sur son fauteuil bleu, dans un box vitré séparé de celui des coaccusés détenus, le septuagénaire, gilet gris et chemise blanche, jambes croisées, avait l'air distant et absent, comme désintéressé par le cours des débats.

Après l'audition d'un dernier expert psychiatre, pour dresser le portrait de Charly A., 30 ans, la cour a commencé à étudier concrètement les faits concernant les sept accusés de la semaine.

Charly A est l'un des quatre coaccusés à être venu six fois au domicile conjugal des Pelicot, à Mazan (Vaucluse), à l'invitation de Dominique Pelicot, qui avait ainsi recruté des dizaines d'hommes pour venir violer sa désormais ex-épouse Gisèle, après qu'il l'avait droguée avec des anxiolytiques.

Selon le président de la cour, Roger Arata, l'examen des faits concernant ces sept hommes, âgés de 30 à 69 ans, devrait déborder jusqu'à lundi.

Les deux fils vont être entendus par la cour

L'après-midi de lundi devrait ensuite être consacrée à l'audition des deux fils du couple Pelicot, David et Florian, les deux seuls membres de la famille à ne pas encore avoir été entendus par la cour, à Avignon.

Leur soeur Caroline et les deux belles-soeurs avaient été entendues dès la première semaine de ce procès, entamé le 2 septembre.

Après la journée de lundi, qui devrait être la dernière consacrée aux débats sur les faits, ce procès symbolique de la question des violences faites aux femmes et de la soumission chimique va entrer dans une nouvelle phase, celle des plaidoiries, avec pour commencer mardi celles des avocats des parties civiles.