«C'est difficile de respirer...» 352 écoles fermées à Bangkok en raison de la pollution de l'air

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24.1.2025 - 10:29

La pollution de l'air à Bangkok a contraint vendredi plus de 350 écoles à fermer, ont indiqué les autorités de la capitale thaïlandaise. Jeudi, plus de 250 écoles avaient déjà été fermées pour la même raison.

La capitale thaïlandaise continue d'être recouverte d'un brouillard contraignant la plupart des habitants à sortir avec un masque pour éviter d'aspirer les gaz nocifs.
La capitale thaïlandaise continue d'être recouverte d'un brouillard contraignant la plupart des habitants à sortir avec un masque pour éviter d'aspirer les gaz nocifs.
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Keystone-SDA, bas

La capitale thaïlandaise continue d'être recouverte d'un brouillard contraignant la plupart des habitants à sortir avec un masque pour éviter d'aspirer les gaz nocifs. Les autorités ont encouragé les habitants à travailler chez eux et à limiter l'utilisation de véhicules dans la ville.

Vendredi matin, Bangkok, qui compte plus de dix millions d'habitants, était classée 7e ville la plus polluée au monde par l'organisme de surveillance de la qualité de l'air IQAir. La concentration de microparticules PM 2,5, les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang, a dépassé vendredi matin plus de sept fois le seuil toléré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«C'est difficile de respirer... Je peux ressentir une brûlure au fond de ma gorge, et j'ai le nez bouché», a constaté Benjawan Suknae, vendeuse ambulante de boissons dans les rues de Bangkok. «J'ai l'impression que ça empire, on distingue à peine les bâtiments», a poursuivi cette femme âgée de 61 ans.

La pollution atmosphérique atteint des pics à cette période de l'année en Thaïlande, comme dans de nombreux pays de la région, en raison d'un air froid et stagnant qui ne permet pas d'évacuer suffisamment les émissions des véhicules et les fumées des brûlis agricoles.

Transports gratuits

Le ministre de l'Intérieur, Anutin Charnvirakul, a ordonné jeudi l'interdiction du brûlage des chaumes, c'est-à-dire de l'incinération des restes de récoltes pour nettoyer les champs, sous peine de poursuites judiciaires.

Dans une autre tentative de lutter contre la pollution, le ministre des Transports, Suriya Juangroongruangkit, a annoncé vendredi la gratuité des transports en commun pendant une semaine, à partir de samedi. Cela concerne le métro aérien (BTS), le réseau de métro (MRT), et les bus.

La Première ministre Paetongtarn Shinawatra, qui participe actuellement au Forum économique mondial de Davos, a quant à elle appelé à des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution jeudi, notamment en limitant la construction dans la capitale et en recherchant la coopération des pays voisins.

Le Cambodge aussi touché

Les grandes villes du Vietnam et du Cambodge font aussi partie du classement des dix villes les plus polluées du monde, établi par IQAir vendredi. Ho Chi Minh-ville figurait ainsi à la deuxième place et Phnom Penh à la cinquième.

Le porte-parole du ministère cambodgien de l'Environnement, Khvay Atitya, a pourtant assuré que la qualité de l'air dans le pays se situait dans les limites de sécurité fixées par les autorités cambodgiennes.

Impact de la météo extrême

L'annonce de la fermeture d'une majorité d'écoles à Bangkok intervient au moment de la sortie d'un rapport de l'Unicef, sur l'impact des événements météo extrêmes sur les élèves.

Au moins 242 millions d'enfants de la maternelle au lycée, dans 85 pays, ont subi une perturbation de leur scolarité l'an dernier en raison de chocs climatiques, selon les données de l'agence onusienne.

En novembre, près de deux millions d'élèves ou étudiants de New Delhi, en Inde, ont été ainsi privés de salle de classe en raison de la pollution.