Roland-Garros a débuté depuis une semaine du côté de la Porte d'Auteuil, à Paris. Comme lors de chaque tournoi du Grand Chelem, de nombreuses actualités insolites font les choux gras des médias. Petit tour d’horizon.
Rafael Nadal : «Je ne peux pas continuer de cette manière»
Le 14e titre de Rafael Nadal à Roland-Garros a peut-être été le plus douloureux. Atteint du syndrome de Müller-Weiss, l’Espagnol est enclin à des douleurs chroniques à un pied qui l’handicapent de plus en plus. Et celles-ci ne lui ont pas rendu la vie facile à la Porte d’Auteuil. Le roi de l’ocre parisien a en effet révélé après sa victoire de dimanche qu’il avait dû jouer presque toute la quinzaine avec «le pied endormi» !
«Le moment le plus difficile a peut-être été après le deuxième match contre (Corentin) Moutet (6-3 6-1 6-4). Je suis arrivé à l'hôtel, je ne pouvais pratiquement plus marcher. J'ai eu la chance d'avoir mon médecin avec moi. On a vécu beaucoup de choses ensemble. Je crois qu'aucun joueur n'a donné autant de travail qu'au médecin de la fédération espagnole», a raconté le Majorquin de 36 ans au micro de «France 2».
«J'ai joué le pied endormi pendant deux semaines. Il fallait bloquer les nerfs pour que le pied soit insensible», a-t-il alors détaillé. «Je ne peux pas continuer de cette manière, il faut trouver une solution. On fera tout ce qu'on pourra pour essayer de continuer. On a parlé à plusieurs médecins, il y a différentes options. On va essayer un traitement la semaine prochaine. Si c'est possible, j'adorerai continuer.»
Son 22e sacre en Grand Chelem défie donc toute logique. Mais visiblement, impossible n’est pas Nadal...
Casper Ruud : «Je ne suis pas la première victime»
Sèchement battu dimanche en finale par Rafael Nadal (6-3 6-3 6-0), Casper Ruud (ATP 8) n’a pas eu voix au chapitre sur le court Philippe-Chatrier. Mais malgré cette lourde défaite pour sa première à ce niveau-là en Grand Chelem, le Norvégien a gardé son sourire et son humour à l’heure du traditionnel discours d’après-match.
«Nous savons tous quel champion tu es», a lâché le joueur de 23 ans en félicitant son adversaire espagnol. «Aujourd’hui, je sais ce que ça fait de t’affronter en finale. Ce n’est pas facile. Je ne suis pas la première victime, je sais qu’il y en a eu plein d’autres avant», a-t-il ironisé.
Ruud, qui s’entraîne à la «Rafa Nadal Academy», espère malgré tout que son idole n’arrêtera pas sa carrière de sitôt. «Tu es une vraie inspiration pour moi et pour tout le monde qui suit le tennis à travers la planète. On espère tous que tu continueras encore quelques temps», a-t-il avoué à Nadal, vainqueur de son 22e titre en Grand Chelem à 36 ans.
Un point génial en finale du double en fauteuil
Gordon Reid et Alfie Hewett ont remporté dimanche le tournoi du double masculin en fauteuil roulant. En plus de sa victoire face à l’Argentin Gustavo Fernandez et au Japonais Shingo Kunieda (7-6 7-6), le duo britannique s’est également offert l’un des échanges du tournoi. Dans le deuxième set, les têtes de série numéro une ont ainsi remporté un point inespéré après un sauvetage in extremis de Reid.
Quand Swiatek rencontre Lewandowski
Victorieuse samedi de l’Américaine Coco Gauff (WTA 23) en finale (6-1 6-3), Iga Swiatek s’est adjugée le deuxième Roland-Garros de sa jeune carrière. Un invité de marque en tribune a ainsi assisté au triomphe de la Polonaise de 21 ans : Robert Lewandowki.
La présence de ce dernier à la Porte d’Auteuil a fait le bonheur de sa compatriote, folle de joie au moment de croiser le regard du footballeur dans les gradins après son succès. Egalement très admiratif, l’attaquant de 33 ans a, lui, rendu une belle hommage à la numéro une mondiale.
«Le succès d'Iga a confirmé qu'elle est la meilleure au monde, elle a gagné un autre Roland-Garros», a déclaré Lewandowski à «Eurosport». «Je suis personnellement très heureux d'avoir pu le regarder en direct parce que je n'ai pas beaucoup d'occasions de ce genre dans ma carrière, dans ma vie. Alors quand j'ai cette opportunité, je la saisis. Quand Iga gagne, c'est quelque chose de fantastique, une combinaison parfaite.»
«Elle est au sommet non seulement du tennis féminin, mais elle se rapproche aussi de ce qui l'attend. De nouvelles expériences, de nouvelles choses qu'elle devra surmonter. Elle en est consciente. (...) Aujourd'hui, Iga est la star. Tous les regards sont donc tournés vers elle. Elle doit fêter cette victoire et être heureuse», a ajouté la star du Bayern Munich et de son équipe nationale.
Marc Rosset : «Ils ne sont pas faits comme nous»
Du haut désormais de ses 36 ans, Rafael Nadal (ATP 5) vise dimanche un 14e titre sur «son» ocre parisien. Et pourtant, il n’y avait aucune garanti pour que le Majorquin, toujours enclin à des douleurs à son pied, figure à ce stade de la compétition au début de la quinzaine. Les exploits de l’Espagnol n’étonnent toutefois pas Marc Rosset.
«S'il y a un mot que tu ne peux pas utiliser dans le sport c'est bien le mot «impossible». Il y a des mecs qui ont traversé la Manche à la nage sans jambes et sans bras, non ? Nadal, comme Federer ou Djokovic, il fait partie de ces gens au sujet desquels tu ne peux jamais dire que quelque chose n'est pas possible», a estimé le Genevois de 51 ans, qui s’est confié à «L’Equipe» cette semaine.
«Tant qu'ils (les membres du Big 3) n'ont pas raccroché, tant qu'ils n'ont pas dit : «Je n'y arrive plus et c'est fini», ils sont capables de repousser des limites tous les jours. Nadal l'a fait mardi (contre Djokovic en quart de finale), dans des conditions de jeu qui n'étaient pas à son avantage (en indoor). Combien de fois on a douté de Rafa en première semaine ? Et dès que les matches importants arrivent, le mec élève son niveau de jeu. Ils ne sont pas faits comme nous», a ajouté le champion olympique de 1992.
Des volontés de changer le tennis féminin se manifestent
L'ancienne célèbre joueuse de tennis, Billie Jean King, invitée à Roland-Garros s'est longuement exprimée sur le tennis féminin et sa visibilité en comparaison avec celle du tennis masculin. Elle a également défendu le travail de la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, visée par les critiques pour sa gestion des sessions de nuit, notamment pour la faible programmation des matchs féminins durant ces périodes.
«C’est sa première année, je pense qu’il faut attendre deux ou trois ans avant de porter un jugement. Je pense qu’elle fait un super travail et qu’elle changera des choses la prochaine édition. Ça restera comme ça si on continue à moins exposer les matches féminins. Il faut donner les mêmes opportunités aux deux genres. Tant qu’on continue à nous traiter comme de la seconde classe, ça restera de la seconde classe. On parle de la longueur des matches, peut‐être faudrait‐il que tout le monde joue au meilleur des trois sets ? En tout cas, il faut bien sûr qu’il y ait plus de matches féminins le soir, et je suis sûr qu’Amélie modifiera quelque chose en 2023. Je la connais, c’est une gagnante.»
L'ancien joueur de tennis français Julien Benneteau a également partagé une volonté d'évoluer le format des matchs féminins en Grand Chelem, notamment lors de la finale.
1'000 victoires en Grand Chelem pour le «Big 3»
Tout le monde le sait, nous avons vécu l'avènement d'une génération exceptionnelle avec le «Big 3», composé de Rafael Nadal, Roger Federer et Novak Djokovic. Ces derniers n'ont cessé d'obtenir des titres et d'établir de nouveaux records lors des 15-20 dernières années.
La dernière victoire en date de Rafael Nadal sur Alexander Zverev lors de la demi-finale de Roland-Garros marque la millième victoire en Grand Chelem pour le «Big 3». Ce chiffre incroyable symbolise la domination sans partage des trois légendes du tennis moderne et en particulier dans les tournois les plus importants du circuit.
Une militante s'attache au filet pendant la demi-finale
Après le drame de la première demi-finale entre Nadal et Zverev, un autre événement notable a eu lieu lors de la seconde demi-finale entre Casper Ruud et Marin Cilic. Au milieu du troisième set, une jeune femme est descendue des tribunes sur le court central pour... s'attacher au filet dans le but de faire passer un message.
La sécurité, prise de court, a mis du temps à réagir pour sortir la manifestante portant un t-shirt «We have 1028 days left», faisant référence au récent rapport du GIEC sur le réchauffement climatique. Après une quinzaine de minutes, la partie a pu reprendre entre les deux protagonistes, sortis entre-temps.
La saga entre Casper Ruud et Holger Rune continue
La «Commedia dell'arte» scandinave se poursuit à Roland-Garros ! Depuis leur quart de finale houleux de mercredi, Casper Ruud (ATP 8) et Holger Rune (ATP 40) ne cessent de se critiquer par médias interposés. Le Norvégien a ainsi blâmé le Danois pour son comportement sur le court, alors que ce dernier a accusé son adversaire de lui avoir crié dessus dans les vestiaires (voir plus bas dans l’article).
Et si cela ne suffisait pas, les parents des deux joueurs y sont également allés de leur commentaire. «C'est un mensonge», a affirmé le père de Ruud, en référence aux accusations de Rune. La riposte de la mère de ce dernier ne s’est, elle, pas faite attendre : «Cette scène s'est passée pendant qu'Holger attendait le contrôle antidopage. Le père de Ruud n'était pas là et n'a donc rien à dire. Holger n'avait rien vécu d'équivalent depuis qu'il est sur le Tour.»
Il ne manquait donc plus que la version du principal intéressé. Casper Ruud est en effet revenu sur cet incident jeudi soir pour «Eurosport». «Ce que Rune dit est faux», a-t-il martelé. «Nous étions les deux dans le vestiaire après le match, et c'est un très grand vestiaire. Il y a beaucoup de joueurs, donc nous étions juste chacun dans un coin du vestiaire. J'ai pris un bain glacé, mangé un bout de pizza et écouté de la musique avant de rentrer à la maison. Tout ça pendant qu'Holger était dans sa partie du vestiaire.»
«Inventer une histoire en disant que je lui ai crié «Yes» au visage, c'est juste un mensonge. Cela ne s'est jamais produit. C'est un gros mensonge. C'est décevant de mentir comme ça à mon sujet», a alors pesté le Norvégien, qui dispute vendredi sa demi-finale contre Marin Cilic (ATP 23). «Cela ne me dérange pas s'il (Rune) pense que je suis un joueur qui n'est pas fair-play. C'est son avis, mais de mentir comme ça sur moi, ce n'est pas bien. J'espère vraiment que c'est la dernière fois qu'il fait ça», a-t-il averti.
«Je suis défoncé» - La folle anecdote de Yannick Noah
Dernier Français à avoir triomphé à Roland-Garros en 1983, Yannick Noah s’est confié à «Konbini» en marge du tournoi parisien. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien tennisman s’est lâché en dévoilant une anecdote croustillante.
Il a ainsi révélé qu’il avait remporté, avec Guy Forget, le tournoi du double de Monte-Carlo en 1986 en jouant... bourré ! A cette époque, le chanteur de 62 ans venait d’apprendre qu’il était père pour la deuxième fois (de sa fille Yéléna, qu’il a eue avec son ex-femme Cécilia Rodhe). Avant d’entrer sur le terrain, il avait alors fêté la naissance de son enfant en buvant du vin rouge dans les vestiaires.
«Je suis défoncé, on arrive sur le court, je suis là… Je ne rate pas une balle !», a-t-il expliqué. Vainqueurs de leur demi-finale, Noah et Forget avaient immédiatement enchaîné avec la finale et avaient battu la paire suédoise Joakim Nyström / Mats Wilander (6-4 3-6 6-4). «On les a massacrés parce que j’étais toujours bourré. Il ne faut pas jouer bourré, mais putain, jouer bourré, c’est cool», a encore lâché l’ex-capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis et de Fed Cup.
«Un manque de respect» - Tensions entre Ruud et Rune
Un vent froid venu du Nord a soufflé sur le court Philippe-Chatrier mercredi soir. Battu par le Norvégien Casper Ruud (ATP 8), Holger Rune (ATP 40) a vu son beau parcours parisien prendre fin (6-1 4-6 7-6 6-3).
Mais pour son premier quart de finale en Grand Chelem, le Danois de 19 ans a montré quelques signes d’agacement durant la partie. Il s’est ainsi plaint à plusieurs reprises auprès de son clan ou de l’arbitre et a également eu un échange houleux avec son adversaire à un changement de côté.
«Il pestait contre une marque qui était clairement dehors, d'au moins dix centimètres. Je lui ai demandé s'il était obligé de vérifier chaque marque et il m'a répondu «tais-toi». Ce n'est pas la meilleure chose à dire à son adversaire. Je ne lui ai pas reparlé après ça», a expliqué Ruud, surpris par le comportement de son jeune et fougueux opposant, en conférence de presse, selon les propos relayés par «L’Equipe».
Cette tension entre les deux joueurs s’est encore faite ressentir au moment de la poignée de main. Rune ne s’est pas éternisé au filet, regardant à peine Ruud, qui a alors hoché la tête. Glaciale.
Cette querelle scandinave aurait pu en rester là. Elle a toutefois connu un nouveau chapitre après la rencontre. Rune a en effet critiqué, à son tour, Ruud pour son attitude antisportif. «Une fois dans le vestiaire, son staff vient me saluer et me féliciter pour le match, ils sont très gentils. Mais tout d’un coup, je trouve Casper qui vient vers moi et me crie au visage, comme pour faire la fête», a accusé le Danois dans une interview à «Ekstra Bladet», média de son pays.
«Je lui ai dit : ‹mais qu’est‐ce que tu fous ?› Tu peux faire la fête et crier sur le court mais me crier au visage est un manque de respect. Il a été très antisportif pendant tout le match, c’est pourquoi je n’ai pas voulu faire d’accolade ou lui parler à la fin», a-t-il détaillé. Ambiance.
Swiatek : «C'est un peu décevant venant de Mauresmo»
Les sessions de nuit font décidément débat à la Paris. Loin de faire l’unanimité auprès des joueurs et du public, celles-ci sont également pointées du doigt pour leur manque de diversité. Ainsi, sur dix matches nocturnes disputés cette année, un seul a concerné le tableau féminin (Alizé Cornet contre Jelena Ostapenko au 2e tour).
Un choix de programmation que la nouvelle directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, a pleinement assumé. «A notre ère, et en tant que femme, aussi en tant qu'ancienne joueuse, je ne me sens pas mal ou je ne trouve pas ça injuste de dire qu'actuellement il y a plus d'attrait pour les matches masculins», s’est ainsi justifié l'ex-no 1 mondiale mercredi.
Toutefois, ces propos n’ont pas vraiment été du goût d’Iga Swiatek. «C'est un peu décevant et surprenant venant de sa part. Mais c'est leur décision et nous devons l'accepter», a alors estimé la numéro 1 mondiale mercredi après sa qualification pour les demi-finales. «Je veux que mon tennis soit aussi un divertissement. Je me rappelle toujours que je joue aussi pour les gens. Je pense donc que c'est l'opinion personnelle de chacun de savoir s'il préfère le tennis masculin ou le tennis féminin.»
«Je pense que le tennis féminin a beaucoup d'avantages. Certains diront que c'est imprévisible et que les filles ne sont pas constantes. Mais d'un autre côté, c'est peut-être aussi quelque chose de très attrayant qui peut attirer plus de gens. Cela dépend donc de l'opinion personnelle de chacun», a ajouté la Polonaise de 21 ans.
L’étrange oubli d’Iga Swiatek
Victorieuse (6-3 6-2) de l'Américaine Jessica Pegula (WTA 11) mercredi, Iga Swiatek a décroché avec autorité son billet pour le dernier carré féminin. La Polonaise a ainsi signé un 33e succès de rang sur le circuit et fait - plus que jamais - figure de grande favorite à la victoire finale.
Si son jeu semble actuellement réglé comme une horloge, sa mémoire s’est, elle, quelque peu grippée au moment de la traditionnelle signature sur la caméra. La numéro 1 mondiale, qui venait pourtant de fêter son 21e anniversaire la veille, a en effet oublié son... âge en notant le chiffre 22 sur l’appareil. Une erreur qui a largement fait sourire la principale intéressée. Sans doute l’émotion de la qualification.
L’émotion de Nadal après sa victoire
Rafael Nadal (ATP 5) se rapproche toujours un peu plus d’un 14e titre à Roland-Garros. Vainqueur d’un combat épique (6-2 4-6 6-2 7-6) mardi soir contre Novak Djokovic (ATP 1), le Majorquin s’est ainsi hissé dans le dernier carré de son tournoi favori.
Et pour y parvenir, il a pu compter sur le soutien inconditionnel du public parisien. «C’est très fort émotionnellement. Pour moi, c’est vraiment incroyable de jouer ici. Je dis merci, merci, merci et merci à tout le monde», a martelé - en français - le joueur espagnol, visiblement touché par l’accueil qui lui a été réservé.
«Le soutien est incroyable. Tout le monde sait l’importance que c’est pour moi de jouer ici. C’est le tournoi le plus important de ma carrière. Sentir tout ce soutien de votre part, c’est très spécial pour moi», a ajouté Nadal, qui pourra - à n’en pas douter - s’appuyer à nouveau sur ses fans lors de sa demi-finale contre Alexander Zverev (ATP 3) vendredi.
Frustré, Novak Djokovic passe ses nerfs sur le filet
Novak Djokovic est tombé face à plus fort que lui mardi soir en quarts de finale. Le Serbe a dû s’avouer vaincu contre Rafael Nadal (ATP 5), vainqueur d’un nouveau duel d’anthologie de 4h12 de jeu (6-2 4-6 6-2 7-6).
La tournure des événements a ainsi eu le don d’irriter le numéro un mondial, comme en début du quatrième set. Alors qu’il semblait avoir pris le dessus sur son adversaire majorquin sur un point, sa balle est venue toucher le filet, poussant le joueur de Belgrade à la faute.
Frustré par cette issue, ce dernier a passé ses nerfs sur le filet en le frappant de rage avec sa raquette. Un geste qui a été accompagné par les sifflets du public du court Philippe-Chatrier.
Alexander Zverev : «J’ai fait dans ma culotte !»
Alexander Zverev (ATP 3) a dominé le prodige Carlos Alcaraz (ATP 6) mardi en quarts de finale au terme d’un magnifique combat de 3h18 (6-4 6-4 4-6 7-6). Auteur d’une solide performance, l’Allemand était forcément satisfait à l’heure de la traditionnelle interview du vainqueur et n’a pas hésité à se lâcher, pour le plus grand bonheur du public du Philippe-Chatrier.
«J’ai même fait dans ma culotte pour tout vous dire !», a-t-il ironisé sur le court quelques instants après sa victoire. «Je savais qu’il fallait que je joue mon tout meilleur tennis aujourd’hui, dès le début du match. Et je suis vraiment content d’avoir pu le faire», a enchaîné le natif d’Hambourg.
Avant d’encenser et de taquiner son jeune adversaire : «Carlos n’arrêtait pas de revenir. C’est un joueur incroyable et je lui ai dit qu’il gagnerait ce tournoi de nombreuses fois, pas seulement une fois. Pour ma part, j’espère pouvoir le gagner avant lui, avant qu’il commence à tous nous battre tous et qu’on ait plus aucune chance.»
Une petite cachotterie un peu grossière
Sergio Giorgi est un personnage pour le moins excentrique dans le monde de la petite balle jaune. Et il l’a prouvé une fois de plus lundi à Roland-Garros. Le père et entraîneur de la joueuse italienne Camila Giorgi (WTA 30) a ainsi été surpris en train de... fumer sous un vêtement pendant le 8e de finale de sa fille, perdu 6-2 6-2 contre Daria Kasatkina. Une petite cachotterie qui n’a toutefois pas échappé aux caméras. Cocasse.
Djokovic : «Federer est un violon, Nadal une guitare et moi l’orchestre»
Novak Djokovic s’est prêté au jeu des questions insolites, posées par l’un de ses compatriotes journalistes présents à Paris. L’une d’elles consistait à savoir quel instrument de musique représenterait le mieux les membres du «Big 3», à savoir Roger Federer, Rafael Nadal et le Serbe lui-même. Ce dernier a alors répondu non sans une petite pointe de sarcasme.
«Roger est un violon, je pense que tout le monde choisirait ça. Pour Nadal, j’ai besoin de quelque chose d’énergique, alors disons une guitare électrique ou une batterie. Et moi-même… Je suis un peu de tout, donc je serais un orchestre (rires). Non, disons du saxophone, parce que ça va avec tous les types de musique», s’est amusé le numéro 1 mondial, qui semble parfaitement accordé jusqu’à présent sur l’ocre parisien.
Carlos Moya : «A la fin, c’est une question de business»
Le duel entre Nadal et Djokovic est sur toutes les lèvres à Roland-Garros. A un jour des hostilités, tout le monde y va de son pronostic. Un facteur fondamental à prendre en compte avant cette rencontre est le fait que cette dernière sera jouée en session de nuit. Bien que «Rafa» aurait préféré jouer de jour pour que son jeu puisse profiter des conditions météréologiques, la direction de Roland a choisi de placer l'affiche à 20h45. Carlos Moya, coach du Majorquin, est revenu sur ce choix de manière assez virulente.
« Je ne parlerais pas de manque de respect pour Nadal, mais, évidemment, Rafael a du crédit en ayant gagné 13 fois le tournoi, et s’il a une requête, on devrait l’écouter. Rafa fait partie de l’histoire de Roland‐Garros et on sait que personne n’est plus grand que Roland‐Garros, que les Grands Chelems. Mais, à la fin, c’est une question de business et nous le comprenons. »
Carlos Alcaraz : «Je crois que je suis prêt à battre Nadal ou Djokovic»
Les yeux du monde du tennis sont rivés sur le jeune génie espagnol. Carlos Alcaraz est passé à un cheveu de la sortie de route lors du 2ème tour mais il a sorti les muscles par la suite. Bien qu'il soit considéré comme un outsider, beaucoup d'observateurs considèrent qu'il peut créer la surprise cette année à Roland-Garros. Et à en croire ses propres paroles, ce dernier croit également en ses chances, même en cas de duel face à l'un des deux monstres que sont Nadal et Djokovic.
« Si je gagne jusqu’en demies, je joue simplement contre l’un des deux, mais je ne peux pas jouer les deux. Je crois que je suis prêt à battre l’un des deux. Même si ça sera différent. Là, c’est un Grand Chelem, ça sera au meilleur des cinq manches »
Aclaraz franchit les marches à pas de géants lors des derniers mois, mais s'il gagne face à l'un ou l'autre en demi-finale de Roland-Garros, il rentrera déjà à 19 ans, dans une autre dimension.
Medvedev : «On ne pourra jamais m’enlever que j’ai déjà eu la place de n° 1»
Medvedev est actuellement en grande forme à Roland-Garros. Si par le passé, il a eu des difficultés pour passer des tours sur la terre battue parisienne, cette année, il a enchaîné les performances convaincantes faisant de lui un sérieux outsider à la victoire finale.
En conférence de presse, ce dernier est revenu sur son court passage au sommet de la hiérarchie mondiale. Il est apparu à la fois perturbé de n'avoir gardé cette place prestigieuse durant plus de deux semaines et relaxé d'avoir lu que d'autres légendes ne l'avaient pas gardé plus longtemps que lui.
«Je me souviens à Indian Wells [...] j’ai su que j’allais perdre la place de n°1 et je me suis dit ‹bon, ce n’est que 2 semaines›. Je suis allé sur Internet, sur Google et j’ai regardé qui était resté n° 1 pendant la période la plus courte. Il y avait Pat Rafter qui l’a été pendant seulement une semaine et pourtant, c’était une légende ; Carlos Moya aussi, deux semaines. Si on m’avait posé la question, je n’aurais pas annoncé de telles statistiques. Et si on m’avait parlé de Moya et des autres, je n’aurais pas su, j’aurais pu dire 6 mois, un an. On ne pourra jamais m’enlever que j’ai déjà eu la place de n° 1, parce que peu de joueurs peuvent s’en vanter de toute façon. »
La pression monte entre Rafa et Novak
La rivalité Nadal-Djokovic est sans conteste l'une des plus grande de l'histoire du tennis. Le tirage au sort de Roland-Garros a dessiné des potentielles retrouvailles en quart de finales pour ces deux légendes vivantes. Pour le moment, tous deux ont répondu présent lors de la première semaine et ne sont plus qu'à une marche de cette rencontre fatidique.
En coulisse, la bataille psychologique a débuté puisque chacun répondant aux questions des journalistes ont expliqué dans quelles circonstances ils préféreraient jouer leurs prochains matches.
De son côté Rafa a avoué préférer jouer en pleine journée pour que son jeu puisse profiter des conditions météréologiques : « Je n’aime pas les sessions de nuit. Je n’aime pas jouer sur terre battue la nuit. Il y a l’humidité, qui est plus élevée. La balle est plus lente et les conditions peuvent être très lourdes quand il fait froid. Je pense que cela fait une grande différence de jouer au tennis le jour, la nuit, sur terre battue »
De son côté, Djokovic a déclaré avec un sourire : « Tout ce que je dirai, c’est que Rafa et moi ferions des demandes différentes », sous-entendant une inclination à la night-session dans l'optique d'un 59ème duel entre les deux hommes.
Toni Nadal : « J’ai dit à Félix que je ne lui dirai pas comment battre Rafa»
L'oncle, désormais célèbre, de Rafael Nadal s'est exprimé sur sa situation complexe. En effet, ce dernier entraîne depuis le 8 avril 2021, aux côtés de Frédéric Fontang, le jeune espoir canadien de 20 ans, Félix Auger-Aliassime qui se retrouve être... le prochain adversaire de Nadal en 8èmes de finale. Ayant été aux côtés de son neveu durant la plus grande partie de sa carrière, Toni a avoué ne pas favoriser l'un ou l'autre joueur durant cette rencontre.
« J’ai déjà dit à Felix que je ne lui dirai pas si mon neveu a ceci ou cela. Je ne vais pas lui dire comment le battre. Mais je ne pourrais pas non plus, d’un point de vue éthique, dire à Rafael ce qu’il doit faire pour battre Félix. »
Reste à savoir si le jeune prodige arrivera par lui-même à décrypter les faiblesses sur terre battue d'une légende de Roland-Garros.
Un chauffeur de taxi porte plainte pour agression contre un joueur
Francisco Cerundolo (ATP 45) a vécu un Roland-Garros mouvementé. Tant éliminé lundi en simple qu’en double mercredi, l’Argentin a aussi eu affaire avec la justice française durant son séjour parisien.
Comme l’a révélé «France Bleu Paris», une plainte pour «violence volontaire en réunion en état d'ivresse» a été déposée à l’encontre du joueur de 23 ans par un chauffeur de taxi. Ce dernier, âgé de 61 ans, aurait ainsi reçu une claque de la part de Cerundolo dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir refusé de transporter l’athlète et quatre de ses amis pour manque de place.
Le tennisman et une autre personne ont alors été interpellés par la police dans un hôtel proche de l’altercation. Toutefois, faute de preuves, le Parquet de Paris a classé l’affaire vendredi. Cerundolo a, lui, reconnu avoir eu «une embrouille», mais a «nié toute violence physique», toujours selon le média parisien.
Frustré, Tsitsipas «mange» et balance de rage sa raquette
Les débuts de Stefanos Tsitsipas à Paris ne sont décidément pas un long fleuve tranquille. Déjà bousculé par Lorenzo Musetti (ATP 66) lors de son entrée en lice mardi, où il a eu besoin de 5 sets pour s’imposer, le Grec a à nouveau dû batailler au 2e tour jeudi pour décrocher sa qualification.
Le numéro 3 mondial a ainsi eu besoin de 4 manches (6-3 7-6 6-7 7-6) pour écarter péniblement de sa route Zdenek Kolar (ATP 134). De quoi le rendre nerveux au fur et à mesure que les jeux défilaient. Le finaliste de l’édition 2021 a en effet montré quelques signes de tension, comme le moment où il a poussé un cri rageur et tenté de «manger» sa raquette après une faute.
Même s’il a quitté finalement le court Suzanne Lenglen en vainqueur, Tsitsipas s’est vengé une dernière fois sur sa raquette en la balançant au sol après... le gain de la partie. Gageons qu’il saura retrouver un peu de sérénité avant son 3e tour samedi contre Mikael Ymer (ATP 95).
La célébration originale de Marin Cilic
Marin Cilic (ATP 23) a retrouvé la lumière à la Porte d’Auteuil. Victorieux de Marton Fucsovics (ATP 57) en quatre sets (4-6 6-4 6-2 6-3), le Croate de 33 ans s’est hissé au 3e tour pour la première fois depuis 2018. Le vainqueur de l’US Open 2014 a ainsi effacé trois désillusions consécutives en autant de participations au tournoi parisien. Ça méritait donc bien une petite danse - pour le moins originale, il est vrai - sur le court...
En colère, Begu manque de blesser un enfant avec sa raquette
Un jeune fan de tennis s'est fait une belle frayeur jeudi à Roland-Garros alors qu'il assistait avec ses parents à la rencontre opposant la Roumaine Irina-Camelia Begu à la Russe Ekaterina Alexandrova.
Tandis que les deux joueuses étaient à égalité après deux manches, mais que la troisième semblait tourner à l'avantage de la Russe, Begu a manqué d'assommer un enfant avec sa raquette dans un accès de rage. Menée 6-7 6-3 0-2, la Roumaine a en effet jeté sa raquette au sol, qui, après avoir rebondi, a terminé sa course tout proche de la tête d'un jeune garçon présent en tribunes.
Après avoir frôlé la disqualification en raison de ce geste d’humeur «mal maîtrisé», la 63e joueuse mondiale a fini par totalement renverser son adversaire pour remporter 6-4 la dernière manche et ainsi se hisser en seizièmes de finale.
Le garçonnet, lui, s'en est sorti avec plus de peur que de mal et est même reparti de la Porte d'Auteuil avec un selfie en compagnie de son «bourreau».
Zverev et Nadal s’agacent en conférence de presse
Les conférences de presse d’après-match réservent souvent leur lot de surprises. Et la tension était palpable mercredi en salle des médias de Roland-Garros.
Alexander Zverev (ATP 3), qui a frisé la correctionnelle (2-6 4-6 6-1 6-2 7-5) devant l'Argentin Sebastian Baez (ATP 36), n’a ainsi pas hésité à recadrer un journaliste peu attentif. « Peux‐tu au moins me regarder quand je te parle ? Tu as posé la question et maintenant tu es sur ton téléphone », a alors lancé l’Allemand, tout en gardant le sourire.
Plus tard dans la soirée, c’était au tour de Rafael Nadal (ATP 5) de se présenter devant la presse après son succès express (6-3 6-1 6-4) en «night session» contre Corentin Moutet (ATP 139). La Majorquin, qui doit faire face à des douleurs récurrentes à l’un de ses pieds, était visiblement fatigué qu’on l’interroge sans cesse sur le sujet.
«Je crois que j’ai déjà assez parlé de ma santé avant le tournoi. Je suis dans la compétition. À chaque fois, je réponds aux questions que l’on me pose parce que je vous respecte. Maintenant je préfère parler du tennis et on va voir ce qui va se passer du côté physique, comment je peux gérer les choses. Je pense vraiment au tennis maintenant parce que si je m’inquiète de ma santé tous les jours, je ne pourrais pas aller très loin dans le tournoi», a alors rétorqué celui qui est à la poursuite d’un 14e sacre à Paris.
L'extraterrestre Alcaraz a encore frappé !
Carlos Alcaraz (ATP 6) a eu très chaud mercredi au 2e tour de Roland-Garros. Le prodige espagnol a en en effet dû lutter pendant 4h34 et sauver une balle de match pour venir à bout (6-1 6-7 5-7 7-6 6-4) de son compatriote Albert Ramos-Viñolas (ATP 44).
Mais même dos au mur, le joueur de 19 ans a réussi à soulever les foules à plusieurs reprises. Il a ainsi offert quelques coups de génie suite à une défense de fer. De quoi dégoûter son adversaire...
La mésaventure de Camilo Ugo Carabelli
Issu des qualifications, Camilo Ugo Carabelli (ATP 155) aura été marqué par l’édition 2022 de Roland-Garros. Au sens propre comme au figuré. Eliminé au 2e tour (6-0 6-3 6-4) par Félix Auger-Aliassime (ATP 9), l’Argentin est en effet apparu mercredi sur le court no 7 avec de nombreuses égratignures sur le visage.
Interrogé par «La Nación» sur la raison de ses blessures, le joueur de 22 ans a révélé s’être fait une belle frayeur après sa rencontre du 1er tour dimanche. «Je me suis évanoui. C'était après le match de l'autre jour. J'ai reçu beaucoup de messages sur les réseaux sociaux. Et comme toujours, j'essaie de répondre à tout le monde, mais l'autre jour je n'ai pas pu. Je me suis évanoui dès que j'ai posé mon téléphone. Je me souviens que j'avais mal à la tête. Quand je me suis réveillé, j'étais sur le dos et je saignais. C'est ainsi que Leo (ndlr : Olguin, son entraîneur) m'a trouvé», a-t-il alors détaillé.
Il faut dire qu’Ugo Carabelli venait de livrer une bataille éprouvante de 4h20 (6-3 4-6 6-4 3-6 7-6) contre Aslan Karatsev (ATP 41), qui a eu raison de son corps. «J’ai parlé à mon médecin et je lui ai dit ce qui m'était arrivé. Il m'a dit que c'était un pic de stress et que le corps réagissait comme ça. Mais je suppose que j'en saurai plus quand je rentrerai à la maison», a ajouté celui qui ne risque pas d’oublier sa mésaventure parisienne...
Les parents de Tsitsipas s’embrouillent en plein match
Entraîneur et père de Stefanos, Apostolos Tsitsipas a rarement sa langue dans sa poche durant les rencontres de son fils. On se souvient que, par le passé, son comportement depuis son box a même parfois agacé les adversaires de Stefanos.
Mardi, alors que ce dernier était malmené par l'Italien Lorenzo Musetti (ATP 66), Apostolos a une nouvelle fois tenté d’encourager son fiston. Mal lui en a pris, puisqu’il a rapidement été remis à l’ordre par... sa propre femme, Julia Apostoli, qui n’a pas hésité à demander à son mari de se taire sur un ton autoritaire. Une scène de ménage aux yeux de tous qui a donné lieu à des images concasses.
Le numéro 4 mondial s’est finalement imposé en 5 sets (5-7 4-6 6-2 6-3 6-2). De quoi - sans doute - faire redescendre la pression entre ses parents.
Andrey Rublev pète les plombs et frôle le drame
Andrey Rublev (ATP 7) a failli devoir quitter prématurément la Porte d’Auteuil mardi à l’occasion de son match contre le Sud-coréen Kwon Soon-woo (ATP 71). Mal embarqué après avoir perdu le premier set au tie-break, le Russe a vu rouge et a frappé une balle dans une caisse située en-dessous de son banc. C’est alors qu’un drame a été évité de justesse puisque la balle a failli percuter le visage d’un jeune homme qui balayait le terrain. Le natif de Moscou ne s’est même pas excusé et a ensuite explosé une bouteille avant de recevoir un avertissement de l’arbitre.
Finalement, Rublev a retrouvé son calme pour écarter son adversaire du jour en quatre manches 6-7 6-3 6-2 6-4. Il défiera au deuxième tour l’Argentin Federico Delbonis (ATP 65).
Le coup de gueule de Benoît Paire contre l’ATP
L’ATP et la WTA ont annoncé vendredi dernier qu’ils n’allaient distribuer aucun point pour les classements mondiaux lors du prochain Wimbledon. Une sanction qui a été prise en réponse de l’exclusion des Russes et Bélarusses du tournoi britannique. Mais cette décision des instances du tennis ne fait pas l’unanimité. A commencer chez les joueuses et joueurs.
C’est le cas notamment de Benoît Paire, qui n’a pas mâché ses mots envers l’ATP. «Si on écoute la plupart des joueurs, tout le monde ne comprend pas cette décision. J'en parle dans le vestiaire : 99 % des joueurs veulent des points et jouer un tournoi normal. Donc j'ai du mal à comprendre si l'ATP défend les joueurs ou la Russie», a pesté l’Avignonnais en conférence de presse après sa défaite mardi à Roland-Garros contre Ilya Ivashka (6-3 7-5 1-6 7-5).
«Personne n'était au courant. Au dernier moment, on nous a dit : «Pas de points à Wimbledon, prize money réduit.» Si c'est une guéguerre entre l'ATP et Wimbledon, nous on est au milieu de ça. Franchement, ce n'est pas très sympa. On a envie de jouer normalement», a-t-il lancé, en assurant - malgré tout - qu’il se rendra bien à Wimbledon pour «aller prendre (son) chèque et jouer une exhibition».
«Je suis désolé pour les Russes et la Russie, mais en tout cas c'est eux qui ont mis le bordel. Tous les joueurs de l'ATP des autres pays sont pénalisés. On se retrouve dans une situation où, finalement, les Russes ont gagné. Medvedev va passer numéro 1 mondial. Plein de trucs absurdes», a ajouté Paire, visiblement très remonté.
La surprise du «Big Four» à Jo-Wilfried Tsonga
Jo-Wilfried Tsonga (ATP 297) a tiré sa révérence mardi. Battu (6-7 7-6 6-2 7-6) au 1er tour par Casper Ruud (ATP 8), le Français de 37 ans a fait ses adieux au public de Roland-Garros au terme d’une rencontre remplie d’émotion.
Les organisateurs du tournoi parisien lui avait notamment préparé une cérémonie sur le court Philippe-Chatrier, où les surprises se sont succédées. Et l’une d’elles est venue de l’ancien «Big Four» : Andy Murray, Novak Djokovic, Rafael Nadal, ainsi que Roger Federer ont tous rendu hommage à l’ex-numéro 5 mondial dans un message vidéo.
«Jo, je voulais te féliciter pour ton énorme carrière. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer contre toi, à perdre contre toi. On a vécu quelques belles batailles toutes ces années. Tu vas nous manquer sur le circuit. Je te souhaite tout le meilleur pour l’avenir avec ta famille», a ainsi salué Federer.
Quand Daniil Medvedev se moque de lui-même
Vainqueur facile de Facundo Bagnis (6-2 6-2 6-2) mardi pour son entrée en lice, Daniil Medvedev verra pour la deuxième fois de sa carrière le 2e tour du tournoi parisien. En effet, avant l’édition 2021 où il avait atteint les quarts de finale, le numéro 2 mondial n’avait jamais remporté un match à la Porte d’Auteuil. Une malédiction, désormais brisée, dont il préfère en rire aujourd’hui.
« J’adore Roland‐Garros surtout depuis l’année dernière. Avant, je ne sais pas si j’adorais ou pas mais je ne restais pas longtemps. Souvent, le dimanche, c’était déjà fini. Pourtant les tournois, d’habitude, commencent lundi. Là, au moins j’étais content de jouer mardi et je serais là encore jeudi », a lâché le Russe sur le court après son succès.
Une petite touche d’autodérision qui a logiquement amusé le public présent dans les tribunes du Suzanne-Lenglen.
Victoria Azarenka : «Je suis affectée par cette situation»
En battant la Roumaine Ana Bogdan (WTA 93) au premier tour de Roland-Garros en trois sets 6-7 7-6 6-2, Victoria Azarenka (WTA 15) a validé son billet pour la suite du tournoi parisien. Cela lui mettra certainement du baume au coeur puisque la joueuse biélorusse ne pourra pas disputer Wimbledon. Après son succès lundi, elle a pris le temps de s’exprimer à ce sujet tout en évitant de créer la polémique.
«Ce sont des conversations très difficiles. Quand j’ai ces conversations, je ne me regarde pas moi‐même si je suis affectée ou pas. Je me place d’un point de vue globale. Je ne suis pas au centre de l’univers, je ne suis pas la seule personne qui a de l’importance. Je suis convaincue qu’il faut avoir une unité entre les joueuses, que le sport doit unir les gens. Je pense que l’on a eu la possibilité de montrer ce que le sport peut amener quand on est uni et que l’on travaille pour le bien commun», a confié celle qui a remporté à deux reprises l’Open d’Australie.
Avant d’ajouter : «Je suis affectée par cette situation, mais je ne suis pas une victime. Je ne vais jamais me présenter comme une victime. Je suis convaincue du bien commun, je suis convaincue qu’il faut aider les autres. C’est tout ce que je peux dire.»
John McEnroe se lâche pour Rafael Nadal
Rafael Nadal (ATP 5) a idéalement lancé sa quête pour remporter une quatorzième couronne à Roland-Garros en battant l’Australien Jordan Thompson (ATP 82) en trois manches 6-2 6-2 6-2 lundi.
Après ce succès aisé, l’Espagnol a également eu droit à un hommage de John McEnroe sur le plateau de l'émission Eurosport Tennis Club - La Terrasse. Accompagné par Manu Katché, l’Américain a revisité une chanson du groupe Green Day en l’honneur de «Rafa». Un moment très croustillant.
«Ce n’est pas bon» - Stan Wawrinka voit rouge
Le chemin pour retrouver la lumière s’annonce long et difficile pour Stan Wawrinka (ATP 264). Battu en quatre manches 2-6 6-3 7-6 (7/2) 6-3 par le Français Corentin Moutet (ATP 139) lundi, le Vaudois de 37 ans a semblé complètement dépassé par les événements sur la terre battue parisienne.
Enervé en raison de son niveau de jeu nettement insuffisant pour faire vaciller le Tricolore, Stan Wawrinka a tout de même trouvé un moyen de se mettre en évidence au milieu du troisième set. En effet, il s’est plaint auprès de l’arbitre de ne pas avoir de bouteilles d’eau qui ne sortent pas directement du frigo.
«Ça fait trois changements, je vous ai demandé de l’eau qui ne soit pas glacée, parce que ce n’est pas bon. C’est Roland‐Garros et vous ne pouvez pas avoir d’eau normale ?», a-t-il pesté auprès du directeur de jeu.
Si son voeu a été exaucé pour la suite de la rencontre, le Suisse a malgré tout quitté la Porte d’Auteuil la tête basse.
Roger Federer : «Ça va me prendre du temps»
Absent à Roland-Garros en raison d’une blessure qui le tient éloigné des courts depuis juillet dernier, Roger Federer (ATP 47) a tout de même fait parler de lui ce week-end. Le Bâlois était, en effet, présent au Grand Prix d’Espagne de Formule 1 où il a pu admirer les prouesses du vainqueur Max Verstappen.
En marge de la course, le Suisse a donné des nouvelles rassurantes sur son état de santé sans donner toutefois une date concernant son retour sur le circuit. «Tout va bien, je suis content de ma progression parce que je n’avais pas en tête de jouer à Paris. Ça va me prendre du temps, je travaille bien, la famille va bien, donc tout va bien», a-t-il confié à une télévision néerlandaise. En attendant de le revoir l’année prochaine du côté de la Porte d’Auteuil ?
Le drôle d’anniversaire de Novak Djokovic
Novak Djokovic effectue lundi son entrée à Roland-Garros face au Japonais Yoshihito Nishioka (ATP 99). Mais avant d’en découdre sur le court, le numéro un mondial a fêté son 35e anniversaire dimanche à Paris.
A cette occasion, les organisateurs des Internationaux de France lui ont réservé une petite surprise. Gilles Moretton, président de la Fédération Française de tennis, et Amélie Mauresmo, directrice du tournoi, ont ainsi offert au Serbe un grand gâteau et... une trottinette électrique.
Affichant un large sourire, le «Djoker» a alors essayé son nouveau «joujou», sans oublier son casque. Sécurité avant tout !
Quand Thierry Henry rend Maria Sakkari «plus anxieuse»
Thierry Henry était présent à la Porte d’Auteuil dimanche. L’ancien attaquant de l’équipe de France de football a notamment assisté en catimini à la victoire (6-2 6-3) de Maria Sakkari (WTA 3) face à la Française Clara Burel (WTA 94) sur le court Philippe Chatrier.
Une présence qui a ravi la joueuse grecque. «C'est une légende du sport. Je regarde le football parce que je suis une fan de l'Olympiacos», a expliqué Sakkari en conférence de presse après son succès. Avant de reconnaître que l’ex-star des Bleus l’impressionnait : «Évidemment, je respecte tous les athlètes, il a eu une carrière incroyable. Heureusement que je ne l'ai pas vu, car je serais plus anxieuse si je savais qu'il regardait.»
«Pas un gamin en face d’eux, mais déjà un monstre»
Carlos Alcaraz n'a pas encore entamé la compétition que ses adversaires le craignent et le respectent déjà. Dans un entretien accordé à Eurosport, Arnaud Clément décrit l'état psychologique de la majorité des joueurs face à ce jeune homme peu commun.
« Il a déjà pris l’ascendant psychologique sur pas mal de joueurs, y compris sur ceux qu’il n’a pas encore affrontés. On oublie d’ailleurs qu’il est aussi jeune. C’est de fait l’une de ses autres forces, car au moment de l’affronter, ses adversaires ne se disent plus qu’ils ont un gamin en face d’eux, mais déjà un monstre. »
Carlos Alcaraz est attendu au tournant de toute part pour performer à Roland-Garros. S'il a déjà réalisé des anomalies en Masters 1000, les réitérer en tournoi du Grand Chelem reste un monde à part. La Next Gen peut en témoigner, que cela soit Tsitsipas, Zverev ou même Medvedev. Mais il est bien possible qu'Alcaraz soit fait d'un tout autre bois que ses prédécesseurs, la réponse dans deux semaines...