À l'arrêt au premier trimestre faute de vaccination, Novak Djokovic s'est remis sur orbite en un mois sur la terre battue et se présente comme le principal favori à Roland-Garros, où il est le tenant du titre.
Doublé par Rafael Nadal dans la course au record de trophées en Grand Chelem (21 contre 20) à l'Open d'Australie, sur son terrain de jeu favori, Djokovic veut rendre la pareille à l'Espagnol sur sa terre adorée.
"Vu la façon dont j'ai joué ces dernières semaines, je me placerais parmi les favoris. J'y vais avec les plus grandes ambitions, assume le N.1 mondial.
D'une défaite d'entrée à Monte-Carlo mi-avril au titre à Rome dimanche, il n'a fallu qu'un mois au Serbe, qui fêtera ses 35 ans dimanche prochain le jour de l'ouverture de l'édition 2022, pour redevenir lui-même après son premier trimestre presque blanc. Après l'invraisemblable feuilleton de son expulsion d'Australie, il n'a joué que trois matches (en février à Dubaï), faute de vaccination contre le Covid-19.
Il a fallu d'abord digérer la saga australienne et ses répercussions. «Ce niveau de pression que j'ai ressenti les premiers mois de l'année, c'est quelque chose que je n'avais jamais connu. Même si je sais ce que c'est que la pression, c'était quelque chose d'une toute autre dimension», décrit «Djoko».
L'Australie ? «C'est derrière moi»
«Mais j'ai le sentiment que c'est derrière moi. Je me sens très bien sur le court. Mentalement également. Je suis frais. Je suis affûté», a-t-il estimé après son titre romain dimanche.
Côté court, après le faux départ de son premier match sur terre battue à Monte-Carlo le 12 avril contre contre Alejandro Davidovich, Djokovic s'est méthodiquement remis en ordre de marche de Belgrade à Rome, en passant par Madrid - où il n'a cédé qu'au bout d'un spectaculaire combat de plus de trois heures et demie avec l'étoile montante Carlos Alcaraz en demi-finales.
À Belgrade, il a bataillé trois sets dans ses quatre matches jusqu'à sa défaite en finale contre Andrey Rublev sur un 6-0. «J"ai dû m'employer physiquement tout au long du tournoi», retrace-t-il.
«À Madrid, j'ai fait de meilleures performances, j'étais satisfait de mon niveau de jeu, mais je n'étais peut-être pas encore tranchant dans les moments décisifs, poursuit le Serbe. Je savais qu'à Rome il fallait juste que je continue sur la même voie. Et tout s'est mis en place.»
«Préparation parfaite»
«J'avais confiance dans mon plan quand j'ai commencé à m'entraîner sur terre battue, reprend-il. Je savais avant Monte-Carlo, même sans avoir joué de tournoi, que je me sentais encore rouillé sur le court. Et je sais que, sur terre battue, j'ai besoin de plus de temps, d'au moins trois ou quatre semaines, pour atteindre le niveau recherché.»
À Rome, Djokovic a remporté son premier tournoi depuis plus de six mois (Paris-Bercy début novembre), sans laisser échapper la moindre manche, et en infligeant même un 6-0 à Stefanos Tsitsipas, finaliste sortant de Roland-Garros et membre du top 5, en ouverture de la finale (6-0, 7-6).
Sur le plan physique aussi, tout est rentré dans l'ordre pour le N.1 mondial, tombé malade en avril avant Monte-Carlo. «Je me sens en parfaite forme», affirme-t-il.
«Je ne pouvais pas demander une meilleure semaine. C'est la préparation parfaite avant Roland-Garros, apprécie-t-il, reconnaissant son "soulagement après tout ce qui s'est passé au début de l'année».