Le Nidwaldien de 25 ans entame sa saison de ski alpin ce week-end à Sölden avec un objectif clair: il veut rester le meilleur.
Il y a un an, le Nidwaldien avait connu une entrée en matière parfaite sur le glacier autrichien. Odermatt y était ainsi devenu le premier Suisse depuis 12 ans à s'imposer dans le géant d'ouverture de saison. Le dernier Helvète à avoir gagné à Sölden était le Neuchâtelois Didier Cuche.
Odermatt ne le savait pas encore, mais ce succès a été le catalyseur d'une saison parfaite. Le Suisse a gagné sept courses en Coupe du monde, remporté le classement général et couronné le tout en se parant d'or en géant lors des Jeux olympiques de Pékin.
En géant, Marco Odermatt s'est classé dans le top 3 lors de chacune des 8 courses, un exploit que même Pirmin Zurbriggen ou Michael von Grünigen n'avaient pas pu faire. Il a évidemment gagné le petit Globe de la spécialité.
Toujours le même
Malgré les succès, le Nidwaldien est resté le même. Il n'a pas pris la grosse tête. Son calme et sa circonspection impressionnent. Il arrive ainsi à formuler des objectifs sans les nommer directement. «Les attentes sont dans un même cadre que l'an passé», a-t-il ainsi déclaré.
En clair: Odermatt veut conserver son statut de numéro 1. Il vise à nouveau le classement général de la Coupe du monde. C'est plus que logique. Il ne peut guère avoir des ambitions plus élevées. Le champion précise aussi vouloir comme toujours prendre course après course, soit la version ski du match après match cher aux footballeurs...
Moins d'entraînement en géant
«J'ai le sentiment d'être bien préparé pour Sölden», dit-il. «Mais je me sentais un peu mieux les autres années, car cette fois il a aussi fallu être prêt plus vite pour les premières courses de vitesse», ajoute-t-il en référence aux prochaines descentes de Zermatt.
Odermatt a ainsi dû diminuer de moitié ses jours d'entraînement en géant afin de se consacrer à sa préparation pour les épreuves de vitesse. Il a par contre renoncé à augmenter le nombre de jours passés sur la neige à l'entraînement. «La saison est déjà plus longue, et la dernière course attribue autant de points que la première.»
Il doit y avoir assez d'essence dans le moteur jusqu'aux finales de Soldeu à Andorre en mars. Pour quelqu'un comme Odermatt, qui va disputer une trentaine de courses rien qu'en Coupe du monde, une planification pointue est essentielle.
Notoriété
Sa victoire en Coupe du monde et son or olympique ont fait grimper sa notoriété en flèche. Le champion tente au mieux de s'adapter à ce nouveau statut. «Quand je suis dans un restaurant, j'essaie d'être assis de manière à regarder les murs et non les gens. Et quand je marche dans le village, je fais le maximum pour ne pas être reconnu.»
Les sollicitations ont aussi pris l'ascenseur, notamment les demandes des sponsors. Là aussi, Odermatt se dit préparé. «Avec mon manager de longue date (Michael Schiendorfer/ndlr), nous sommes sur la même longueur d'onde. Il sait ce qui est hors de question. Et pour le reste, on en parle ensemble.»