Lara Gut-Behrami et Marius Robyr ont été les vedettes de Crans-Montana ces derniers jours. En revanche, la Fédération internationale de ski (FIS) a tenu le rôle du méchant. Retour sur une fin de semaine un peu folle sur le Haut-Plateau.
Lara Gut-Behrami gère la fatigue
Avant ces épreuves de Crans-Montana, Erika Reymond-Hess estimait que Lara Gut-Behrami n’avait jamais été aussi forte durant sa carrière. La légende du ski alpin helvétique ne s’est visiblement pas trompée puisque la Tessinoise a assuré sur la piste du Mont Lachaux. LGB a d’abord éclaboussé de toute sa classe les deux descentes (succès vendredi et 3e place samedi).
En revanche, le super-G dominical été plus compliqué pour la Tessinoise qui a décroché le 6e rang. «Ce week-end a vraiment été très intense. Je ne vous cache pas que je suis contente qu’il se termine. J’ai maintenant quelques jours devant moi pour reposer», a-t-elle lâché en zone mixte. Malgré la fatigue, l’épouse de Valon Behrami a donc fait preuve d’un immense courage pour prendre une avance peut-être décisive sur Mikaela Shiffrin en tête du classement général.
La Suissesse compte, en effet, 205 points de plus que l’Américaine qui envisage de reprendre la compétition à Are dans trois semaines. La bombe de Comano est également leader des classements de la descente, du super-G et du géant. A 32 ans, Lara Gut-Behrami est bel et bien au sommet de son art !
L’émotion de Marius Robyr
Les projecteurs étaient également braqués sur Marius Robyr en cette fin de semaine. Après 18 ans de bons et loyaux services, le Valaisan de 76 ans a, en effet, quitté son poste de Président du comité d’organisation des épreuves de Coupe du monde de Crans-Montana. L’émotion était donc bien présente tout au long de ce triptyque. Ce millésime 2024 n’a, cependant, pas été de tout repos pour Marius Robyr qui a dû lutter contre des températures anormalement élevées tout au long de la semaine. Même si elle a beaucoup souffert, la piste du Mont Lachaux a tenu jusqu’à dimanche.
Pour le reste, l’organisation était comme souvent millimétrée. L’ancien patron de la Patrouille des glaciers a donc parfaitement accompli sa dernière mission. Dernière vraiment ? Pas si sûr puisqu’on murmure que Marius Robyr aimerait faire venir le Tour de France dans la station valaisanne. Quoiqu’il en soit, l’ancien militaire a promis de «disparaître pour mieux réapparaître ailleurs».
La FIS sème le doute
Via un communiqué diffusé vendredi soir alors que la fête battait son plein sur le Haut-Plateau, la FIS a directement menacé les Mondiaux 2027 attribués à Crans-Montana en raison de problèmes liés à des garanties financières. Cette annonce a eu l’effet d’une véritable bombe. De Guy Parmelin à Frédéric Favre, en passant par Didier Défago, tous ont essayé samedi d’éteindre l’incendie tant bien que mal.
Ces différents acteurs vont désormais se remettre autour de la table des négociations afin de régler ces incompréhensions. Pour ramener un peu de sérénité sur les pentes de la piste du Mont Lachaux, il serait préférable que ces discussions aboutissent rapidement à un dénouement favorable. Sans quoi, l’incendie redoublera d’intensité...