Outre la victoire de Lara Gut-Behrami, le premier week-end de compétition de la Coupe du monde à Sölden a été marqué par le retrait surprise de Lucas Braathen.
Braathen, les larmes aux yeux, a annoncé vendredi qu'il mettait un terme à sa carrière à 23 ans seulement devant un parterre de journalistes choisi. Les gens des médias avaient été avertis par SMS quelques heures avant la rencontre avec la presse.
Le fils d'un Norvégien et d'une Brésilienne était une figure marquante dans le ski. Avec ses ongles peints, sa splendeur bouclée et un style de vêtement tout à lui, il sortait un peu des clous dans le monde du Cirque blanc. «Il avait apporté un vent de fraîcheur dans le milieu. Il était un jeune gars cool et un skieur génial», relevait Marco Odermatt. Loïc Meillard emboitait le pas de son collègue. «Il avait un caractère très différent de la plupart des skieurs. L'important est qu'il soit satisfait avec sa décision et qu'il se sente soulagé.»
Cela semble le cas. Braathen se sentait privé d'un sentiment de liberté. D'un côté, il devait s'astreindre aux obligations d'un sportif professionnel, de l'autre, il se sentait étouffé par les limitations fixées par la fédération norvégienne de ski (NSF). Il n'est pas le seul et le premier athlète à se trouver en bisbille avec sa fédération pour des questions de sponsoring.
Entre la fédération et Braathen, qui se serait bien lancé dans sa propre voie de sponsoring, le débat a fini par éclater lorsque l'athlète s'est mis d'accord avec un label de mode suédois. Comme Braathen l'a indiqué dans sa conférence de presse, cet envenimement dans les relations a été une des raisons de sa décision.
Braathen, le sensible
L'excentrique, qui est connu pour sa nature joyeuse, a également un côté très sensible. Il l'avait montré à Adelboden, où il était méchamment tombé à l'arrivée en 2021. Une année plus tard, il avait freiné en vue de l'arrivée et avait simplement dit : «J'ai eu peur».
Toutefois, beaucoup d'observateurs sont persuadés que cet adieu n'est pas définitif et que le Norvégien va revenir tôt ou tard dans le ski professionnel. Justin Murisier disait vendredi : «J'ai le sentiment, qu'il va bientôt revenir». Certains spéculent sur un changement de nationalité. Il pourrait se tourner vers la fédération brésilienne. Son deuxième prénom Pinheiro et son art de vivre ne dépareilleraient pas dans une combinaison vert-jaune.
ATS