Swiss Olympic Un retour fracassant : Ruth Metzler-Arnold élue présidente !

voe, ats

22.11.2024 - 19:33

La nouvelle présidente de Swiss Olympic Ruth Metzler a connu une carrière politique fulgurante: l'Appenzelloise est devenue en 1999 l'une des plus jeunes membres du Conseil fédéral de l'histoire, à 34 ans, avant d'être évincée du gouvernement quatre ans plus tard.

Ruth Metzler-Arnold : «J'ai fait l'escalade au Cervin»

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Ruth Metzler-Arnold (60 ans) est la nouvelle présidente de Swiss Olympic. Elle a été élue à la succession de Jürg Stahl par le parlement du sport réuni à Ittigen.

22.11.2024

Elle a remplacé Arnold Koller au Département fédéral de justice et police (DFJP). Sur les questions de politique sociale, Mme Metzler a souvent défendu des points de vue libéraux. Quant au thème clé de son mandat de conseillère fédérale - la politique d'asile et des étrangers - , elle a fait passer des durcissements, notamment en raison de la pression exercée par d'autres partis.

Victime des appétits de l'UDC

Quatre ans plus tard, après les élections fédérales de 2003, la ministre de justice et police a été victime des appétits de l'UDC. Comme elle avait été élue deux heures avant Joseph Deiss, c'est son siège que Christoph Blocher attaque en premier lors du renouvellement du Conseil fédéral - et il s'impose par 121 voix contre 116.

La démocrate-chrétienne, qui aurait dû être élue présidente de la Confédération pour 2004, devient alors la troisième membre du Conseil fédéral à ne pas être réélue.

Après son éviction, Ruth Metzler a brièvement enseigné à l'Université de St-Gall (HSG). Entre 2005 et 2010, elle a travaillé pour Novartis à Paris et à Bâle. Depuis 2010, l'ancienne ministre est propriétaire d'une entreprise de conseil et de communication. Ces dernières années, elle a également exercé de nombreux mandats dans des conseils d'administration et de fondation.

Première femme au gouvernement d'Appenzell

Née en 1964, Ruth Metzler a fait ses débuts en politique dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures. Originaire de Lucerne, elle est arrivée en Suisse orientale par hasard - parce que son mari de l'époque avait obtenu un emploi dans un cabinet d'avocats appenzellois.

La juriste a été élue au tribunal de district d'Appenzell à 28 ans, puis trois ans plus tard au tribunal cantonal. En 1996, elle a été la première femme à intégrer le gouvernement du demi-canton. 28 ans plus tard, elle va devenir la première femme à diriger l'organe faîtier du sport suisse.

Succession de Jürg Stahl

Elle est la première femme à accéder à la présidence de Swiss Olympic et a obtenu 329 des 495 suffrages. Son concurrent grison Markus Wolf en a reçu 162.

C'est la quatrième fois consécutive que Swiss Olympic porte à sa tête un président provenant du monde politique, et non de celui du sport. Ruth Metzler-Arnold succède ainsi au Zurichois Jürg Stahl, ancien conseiller national UDC, qui était en poste depuis 2017, et aux anciens conseillers d'état bâlois Jörg Schild (2006 à 2016) et saint-gallois Walter Kägi (2000 à 2005).

La candidature de la nouvelle présidente avait été proposée par Swiss Athletics, celle de son rival malheureux par Swiss-Ski. La lauréate a su utiliser son expérience politique pour mener une campagne efficace, même si elle n'a jamais exercé de fonction auparavant dans une fédération sportive.

Expérience politique

Dans son choix, le parlement du sport a visiblement pris en compte les composantes économique et politique. La situation financière tendue au niveau de la Confédération fait craindre une diminution des subventions. L'élection de l'ancienne conseillère fédérale laisse espérer dans ce domaine qu'elle puisse faire marcher ses réseaux pour éviter cette baisse.

L'expérience de Ruth Metzler-Arnold en tant que conseillère d'état puis membre du gouvernement à Berne peut s'avérer précieuse. Elle connaît à fond tous les processus de la vie politique et sait quels leviers actionner au bon moment, a-t-elle déclaré lors de sa présentation devant le parlement du sport, faite en quatre langues. «C'est un immense avantage de pouvoir négocier directement avec les personnes qui prennent les décisions», a-t-elle argumenté.

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