Justin Murisier s’est illustré mercredi à Wengen en terminant au 2e rang du deuxième entraînement en vue des descentes du week-end. Le Valaisan et ses compatriotes suisses ont livré leurs impressions sur une piste du Lauberhorn qui ne fait pas l’unanimité.
Justin Murisier a fait le plein de confiance avant les courses du Lauberhorn, qui débutent jeudi avec une descente raccourcie. Le Bagnard de 32 ans a signé mercredi le deuxième temps du dernier entraînement, à 0’’35 du Français Cyprien Sarrazin.
Skieur le plus rapide la veille lors des premiers essais, Marco Odermatt a cette fois-ci levé le pied pour terminer au 16e rang, à 1’’40. Le Nidwaldien, comme nombreux de ses camarades, n’a toutefois pas manqué de critiquer l’état de la piste, jugée «très mauvaise» à certains endroits en raison de la mollesse de la neige.
Ces conditions ont notamment joué des tours à Arnaud Boisset. En compétition pour décrocher l’un des derniers billets helvétiques pour la course de jeudi, le Martignerain de 25 ans, parti avec le dossard 59, a été passablement secoué et n’est pas parvenu à se qualifier (54e, à 3’’65). «J'ai encore pas mal de choses à apprendre, surtout quand il y a des bosses un peu partout», a-t-il reconnu dans l’aire d’arrivée. Découvrez la réaction des athlètes suisses.
2e du second entraînement de descente
Justin Murisier
«Je me sentais déjà bien mardi (ndlr : il a terminé 14e), mais j’avais vraiment mal skié certains passages. Je me suis concentré là-dessus aujourd’hui et ça s’est bien passé. Mes chances de podium ? Je ne viendrai pas disputer la descente et le Super-G si je ne me sentais pas capable de faire un podium. Après, avoir un tel objectif alors que je n’en ai jamais fait en vitesse, c’est quand même une attente très élevée. Je suis conscient qu'il y a moyen de le faire, mais je ne suis pas dans le portillon de départ en me disant : «Aujourd’hui, tu y vas pour gagner». Il faut garder les pieds sur terre. Mais si je skie comme aujourd'hui, sans me prendre trop le chou, on voit que je suis rapide.»
«Je pense que j'ai aussi mes chances sur la descente «classique» de samedi parce que, quand les jambes brûlent, je suis souvent bon. On l'a vu à Kitzbühel (ndlr : 11e l’an dernier) ou à Bormio (4e). Je pense qu’on sera tous assez «sec» samedi et je prends cela comme un avantage. Est-ce qu’ils pensent tous pareils ? Peut-être, mais dans ma tête, ce ne sera pas un désavantage.»
16e du second entraînement de descente
Marco Odermatt
«Je n’ai pas encore tiré de grands enseignements de ma performance du jour, mais il me semble que mon passage du Brüggli-S était bien. Sur le bas, je voulais skier avec un peu plus «de normalité», mais je n'étais pas aussi rapide que je l’aurais pensé. Je dois encore analyser.»
«Je n'ai pas trouvé la piste meilleure que le premier entraînement, mais j’étais l’un des seuls à avoir dit que ce n’était pas si mal hier. Aujourd'hui, particulièrement dans le passage du Brüggli-S, alors que j’avais pourtant un dossard moins élevé que la veille, c’était définitivement très mauvais.»
28e du second entraînement de descente
Alexis Monney
«Hier, je n’ai pu skier que la première partie malheureusement (ndlr : il a perdu un ski). Aujourd’hui sur le bas du parcours, ça tape pas mal un peu partout. Il y a encore un peu de boulot à effectuer sur la piste, mais on sait qu’avec l’armée et l’équipe présente ici, il n’y a pas vraiment de souci à se faire.»
«Je n’ai pas forcément un lien particulier avec le Lauberhorn en raison de mon résultat de l’an dernier (ndlr : 10e, sa meilleure performance en Coupe du monde). Courir «à la maison» est déjà un lien particulier. Le résultat est certes là, mais je ne vais pas me mettre de pression par rapport à cela. Je vais faire de mon mieux et skier comme je sais le faire.»
54e du second entraînement de descente
Arnaud Boisset
«La piste n'était pas toute lisse et a pas mal évolué au fil des passages. Je n'ai pas été performant, surtout dans le Brüggli-S où je n’ai pas pris suffisamment de vitesse. Si on sort doucement de ce passage clé, c'est long à tirer ensuite. J'ai encore pas mal de choses à apprendre, surtout quand il y a des bosses un peu partout et que ça tape. C’est clair que je suis déçu. Je voulais absolument faire cette descente «sprint». Après, sur ce que j'ai montré aujourd'hui, ce n'est pas digne d'un départ (en Coupe du monde). Il n'y a donc pas de question par rapport à ça.»
«Ma performance d’aujourd’hui n'engage normalement que le choix de la course de demain. Pour le Super-G, je vais de tout de façon être aligné. Pour la descente de samedi, cela va dépendre des résultats de la première descente et du Super-G.»