Le ski français a craint le pire «Après la chute de Sarrazin, il y a eu un petit moment de chaleur»

Clara Francey

7.1.2025

Au micro de RTL dimanche, le président de la Fédération française de ski Fabien Saguez est revenu sur les instants stressants qui ont suivi la chute de Cyprien Sarrazin.

Rédaction blue Sport

Invité de l'émission «On refait le sport» sur RTL dimanche soir, le président de la Fédération française de ski Fabien Saguez a avoué avoir craint pour la vie de Cyprien Sarrazin après sa lourde chute à l'entraînement le 27 décembre à Bormio.

«On a eu quelques heures un peu difficiles suite à sa chute. Tout de suite après sa chute, même s'il y avait eu une petite perte de connaissance, il était relativement lucide. C'est plutôt le fait que… le temps d'évacuation, d'arriver à l'hôpital, de faire les premiers examens… et c'est à partir de ce moment-là que son état s'est un petit peu dégradé et que la décision a été prise de l'opérer. Il y a eu un petit moment de chaleur. On n'aime pas voir ce genre de chutes. Ça fait plus de vingt ans que j'accompagne des skieurs, à chaque fois qu'on a ce genre de situation, on est tous pas très bien», a confié Saguez.

Dans les colonnes de «Ski Chrono», Maxence Muzaton a d'ailleurs avoué ne pas avoir pu visionner les images du crash de son coéquipier : «Je n'ai pas vu la chute de Cyprien et je ne veux pas la voir, cela ne m'a jamais rien apporté de voir quelqu'un chuter. On sait que l'on fait un sport dangereux».

Interrogé sur l'état de la piste italienne, vivement critiquée après l'incident, le boss de la FFS n'a pas souhaité relancer la polémique. «Est-ce que sur la piste, on aurait pu mieux optimiser la préparation ? Est-ce que l'organisateur, la Fédération internationale, aurait pu faire mieux ? Peut-être. Une chose est sûre, il y a peut-être des petits réflexes à avoir. Cette piste est très longue, elle est très exigeante physiquement. Quand on voit que les conditions sont très dures comme c'était le cas, (…) on peut effectivement imaginer raccourcir la piste, essayer des voies que d'habitude on n'utilise pas», a soulevé le Français de 54 ans.

«Je pense que dans le cadre de la chute de Cyprien, et de pas mal d'athlètes à Bormio, ce n'est pas le matériel qui a fait défaut mais plutôt la qualité de neige. (…) L'airbag a clairement protégé Cyprien, il lui a protégé tout le tronc», a ajouté le dirigeant.


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