«Un pays qui nous arnaque» Trump souhaite un joyeux Noël au Panama, au Canada et au Groenland

ATS

26.12.2024 - 00:12

Les présidents américains sortant Joe Biden et élu Donald Trump ont envoyé mercredi des messages de Noël complètement différents. Le second a réitéré ses propos polémiques sur le canal de Panama, le Canada et le Groenland.

Donald Trump a traité le premier ministre du Canada Justin Trudeau de gouverneur du 51e Etat des Etats-Unis d'Amérique (archives).
Donald Trump a traité le premier ministre du Canada Justin Trudeau de gouverneur du 51e Etat des Etats-Unis d'Amérique (archives).
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Keystone-SDA

Alors que Joe Biden a choisi des formules classiques pour son «dernier» Noël «comme président», souhaitant que le pays continue «à rechercher la lumière de la liberté et de l'amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence», Donald Trump a lui envoyé une série de messages provocateurs sur son réseau social Truth.

Après avoir menacé samedi de reprendre le contrôle du canal de Panama, le président élu a notamment répété ses accusations d'ingérence chinoise. «Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama».

«Un pays qui nous arnaque»

Le milliardaire républicain, qui a estimé samedi que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers le canal reliant les océans Pacifique et Atlantique, a profité de l'occasion pour nommer Kevin Marino Cabrera comme prochain ambassadeur au Panama, «un pays qui nous arnaque [...] bien au-delà de leurs rêves les plus fous».

Le canal de Panama, construit par les États-Unis d'Amérique et inauguré en 1914, est passé aux mains des Panaméens le 31 décembre 1999, en vertu de traités signés en 1977 par le président américain de l'époque, Jimmy Carter.

«Le canal n'est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis, ni toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité», avait rétorqué dimanche le président du Panama, José Raúl Mulino.

Autre cible du message de Noël de Trump, le Canada, qu'il continue à considérer comme un possible «51e Etat», qualifiant le premier ministre Justin Trudeau de «gouverneur»: «Si le Canada devenait notre 51e État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60%, leurs entreprises doubleraient immédiatement de taille et ils seraient protégés militairement comme aucun autre pays au monde».

Donald Trump a aussi rappelé ses prétentions sur le Groenland, territoire glacé grand comme quatre fois la France qu'il considère comme stratégique: «Les habitants du Groenland dont les États-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les États-Unis soient présents et nous le serons».

«Le Groenland est a nous» et n'est «pas à vendre», a déclaré lundi Mute Egede, le premier ministre du territoire autonome appartenant au Danemark.