Super League Servette mate enfin Sion et met fin à la malédiction

ATS

14.3.2021

Christian Constantin n'a pas réédité son coup. Dimanche, Sion s'est incliné 2-1 sur sa pelouse face à son rival Servette lors de la 25e journée de Super League.

Servette a enfin remporté un derby. Depuis son retour en Super League, le club genevois n'avait jamais battu Sion ou Lausanne. La malédiction a été vaincue ce dimanche à Tourbillon. Il faut dire que, cette fois, Servette l'abordait en tant que deuxième du championnat. Et les Grenat ont fait honneur à leur position face à l'avant-dernier.

En s'imposant 2-1, Servette a donné une impression de certitudes dans le jeu comme il a peu eu cette saison. Les Genevois ont toujours clamé vouloir le ballon, mais ils ne l'ont que rarement eu de manière aussi pertinente. Autrement dit, ils savaient ce qu'ils voulaient en faire et comment ils voulaient causer du tort au bloc sédunois.

Florilège de situations

Ce dernier, renforcé dans l'axe, a terriblement souffert sur les côtés. A l'image du jeune Noah Lovisa (20 ans), dont c'était la première titularisation en Super League sur le côté gauche (Wesley blessé, Martic et Theler suspendus). C'est peu dire qu'il a pris l'eau face à la paire Anthony Sauthier-Miroslav Stevanovic. Cette dernière s'est notamment associée pour débloquer la partie. Puis, le centre du capitaine servettien a terminé sur la tête d'Alex Schalk au deuxième poteau (33e).



Dans la foulée, Stevanovic manquait une occasion en or de doubler la mise, bien rattrapée deux minutes plus tard par la limpide reprise de volée de Théo Valls, qui a fracassé le poteau avant de finir sa course dans le but de Kevin Fickentscher. Servette a donc construit son succès sur deux buts rapprochés, mais ils n'ont été que la manifestation d'une domination importante. Sauthier, Kyei, Cognat, Schalk ou Sasso ont aussi eu leurs possibilités, et l'on n'évoque là que les situations les plus concrètes.

Pour être honnête, Sion s'est également créé des opportunités. Sur une reprise de la tête de Jan Bamert (15e) ou sur un essai à bout portant de Jared Khasa (43e), mais à chaque fois Jérémy Frick s'est fait l'auteur d'arrêts aussi spectaculaires qu'efficaces. Mais il faut aussi noter que la liste se serait arrêtée là, si Wakatsuki n'avait pas pu réduire l'écart sur une jolie reprise des seize mètres en fin de match. Et ce, malgré les bonnes intentions sédunoises.



Mais le caractère ne fait pas tout. Sion en avait ce dimanche. Après tout, c'est un derby. Les supporters valaisans étaient même là pour accueillir leur arrivée à Tourbillon, à coup de fumigènes et de chants qui rappelaient le monde d'avant. On ne pourra pas reprocher l'envie d'aller prendre ces points toujours précieux pour la course au maintien. Comme il y a une semaine à Lausanne.

Sauf que cette fois, Christian Constantin a rassuré la corporation des entraîneurs: il s'agit quand même d'un métier et on ne s'improvise pas technicien du jour au lendemain. Et encore moins tacticien. Il est donc légitime d'affirmer qu'Alain Geiger a renvoyé à ses classes le président sédunois, qui avait pourtant remis le manteau presque fétiche qui lui avait permis de l'emporter à la Tuilière. Le patron a encore deux semaines pour se trouver un nécessaire successeur.

Même si Sion peut être soulagé: Vaduz a également perdu (3-0 à Lugano). Les Liechtesteinois restent donc derniers, avec deux points de retard sur les Valaisans. Alors que, de son côté, Young Boys a confirmé son piètre état de forme, avec un quatrième match sans victoire consécutif.

A Saint-Gall, les Bernois ont concédé le nul 2-2. Youan et Ruiz ont marqué pour les Brodeurs, alors que Mambimbi et Elia ont à chaque fois égalisé pour les leaders du classement. Ces derniers voient Servette revenir à "seulement" dix-sept points. Pas de quoi s'alarmer.