«J’arrête !» Le ras-le-bol de Kevin De Bruyne sème le trouble en Belgique

AFP

10.9.2024

Kevin De Bruyne, capitaine de la sélection belge battue 2-0 lundi soir par la France en Ligue des nations, a fait part de son amertume après la rencontre, faisant craindre un divorce entre le joueur et ses coéquipiers.

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Lors de son interview d'après-match, le milieu de terrain de Manchester City, âgé de 33 ans, a mis en cause le niveau de ses partenaires tout en pointant la tactique des Diables rouges, bien en jambes durant les vingt premières minutes avant de sombrer par la suite, et donc les options de son sélectionneur Domenico Tedesco.

«Nous étions à six derrière. Même en deuxième mi-temps, c'était comme ça, alors que nous étions menés. Ce n’est pas qu’une question de transition. C’est notre façon de jouer qui est en cause. Il y a des joueurs qui n'ont pas rempli leur rôle. Point final», a-t-il déclaré à la télévision flamande VTM.

«Si vous n'êtes pas assez bon, vous devez quand même tout donner, ce que certains ne font pas. Je peux accepter que nous ne soyons plus au niveau de 2018 (quand la Belgique avait fini 3e du Mondial). Je suis le premier à l'avoir dit. Mais des choses sont inacceptables», a-t-il poursuivi alors que des médias belges rapportent que De Bruyne a tenu dans le vestiaire des propos blessant pour ses partenaires.

Autre illustration de l'amertume de «KDB», sur des images diffusées par la télévision RTL, on le voit semblant dire à plusieurs reprises au directeur technique Franky Vercauteren «Ik stop» («j'arrête» avec l'équipe nationale). De quoi semer le trouble quant à son avenir en sélection, la presse locale craignant un départ anticipé du leader de l'équipe.

«Ne pars pas par la petite porte, Kevin»

«Ne pars pas par la petite porte, Kevin», a supplié lundi un éditorialiste de La Dernière Heure/Les Sports, espérant que le joueur «prendra le temps de réfléchir». En visite mardi dans un hôpital pour enfants de Bruxelles, KDB s'est contenté de déclarer qu'il avait «peu dormi» et que ce n'était «ni le lieu, ni le moment pour parler de foot».

Entouré de stars à Manchester City, «King Kevin» n'a pas toujours masqué sa frustration d'être entourés de joueurs moins cotés en équipe nationale alors que la Belgique reste sur deux tournois manqués, le Mondial 2022 (éliminée dès la phase de groupe) et l'Euro 2024 (sortie par la France en 8e de finale).

Le sélectionneur «ne craint pas son départ»

Le milieu de City, qui compte 107 sélections pour 30 buts, a débuté en sélection en 2010. Il est actuellement le septième joueur belge le plus capé de l'histoire.

Déjà fâché avec le gardien Thibaut Courtois qui a tourné le dos aux Diables, le sélectionneur Domenico Tedesco devra désormais trouver les mots pour convaincre son capitaine de poursuivre l'aventure jusqu'en 2026 avec la perspective de disputer le Mondial sur le continent américain. «Kevin est un gagnant, c'est normal qu'il soit déçu. Mais je ne crains pas son départ», a réagi le coach italo-allemand.