Elvira Herzog n'a pas toujours été très heureuse dans les buts de l'équipe de Suisse. Mais tout a changé et la Zurichoise de 24 ans sera titulaire pour l'Euro à domicile l'été prochain.
La Suisse se prépare avec pour ses deux derniers tests de l'année, vendredi (20h) au Letzigrund à Zurich contre l'Allemagne et mardi (20h45) à Sheffield contre l'Angleterre, championne d'Europe.
Désormais titulaire dans les cages helvétiques, Elvira Herzog se réjouit de pouvoir se mesurer à nouveau à deux nations de premier plan après le match contre l'Australie (1-1) et la victoire contre la France (2-1).
Cinq ans et demi se sont écoulés depuis ses débuts contre la Serbie. Elle avait ensuite dû se contenter d'être la suppléante de l'incontestable numéro un, Gaëlle Thalmann. Et quand elle avait eu sa chance, comme en décembre 2020 face à la Belgique parce que Thalmann avait le Covid, elle avait déçu et la Suisse s'était inclinée 4-0.
Pour la Coupe du monde 2023, Inka Grings ne la convoque même pas. Ce n'est que lorsque Pia Sundhage reprend le poste en janvier de cette année qu'Herzog redevient un élément fixe du trio de gardiennes. Elle doit alors se battre face à Livia Peng, mais marque de précieux points et elle sait depuis un mois qu'elle sera la titulaire pour l'Euro 2025.
«Il n'existe pas un outil capable de mesurer ma joie», explique celle qui a commencé sa carrière dans le club de quartier zurichois du FC Unterstrass et qui joue depuis l'été 2022 à Leipzig. «D'être numéro un, c'est le plus grand des honneurs», poursuit-elle.
«Elvira a fait de gros progrès ces derniers temps, notamment lorsqu'il s'agit d'enfiler le costume de leader», explique la coach allemande des gardiennes, Nadine Angerer, qui a disputé 146 matches pour l'Allemagne et a été sacrée deux fois championne du monde et cinq fois championne d'Europe. «Elvira a une super présence dans la surface de réparation, et elle coache très bien ses défenseuses, ajoute-t-elle. C'était un point central. L'équipe se sent bien avec Elvira.»
Coupable de certaines erreurs par le passé, Herzog ne veut plus y penser. Et Nadine Angerer aimerait que l'on aille de l'avant en parlant davantage du futur que du passé. Vendredi dans un Letzigrund bien garni, Elvira Herzog aura droit à un baptême du feu. «Je veux prouver que je mérite cette place», conclut-elle.
ats