Passage de témoin à La Praille? En battant 2-1 Bâle samedi, Servette a pris la deuxième place d'un championnat très dense.
La Super League, et surtout son édition courante, est trop particulière pour en tirer quelconque bilan. Servette joue-t-il l'Europe une semaine après avoir joué le maintien? Les Grenat sont en tout cas désormais deuxièmes du championnat, et ils seront au pire troisièmes si Saint-Gall gagne à Lucerne dimanche.
«Il faut rester raisonnable, a tempéré Alain Geiger. L'objectif du club est le développement à long terme. On ne s'enflamme pas. Avant ce match, le défi était de savoir si cette perspective de 2e place allait nous crisper ou nous motiver. J'ai senti de la motivation et cela signifie que nous passons une étape.» Pas de prise de position claire: Servette peut penser au podium, mais surtout il prend ses distances avec derrière.
Et sans doute que les Genevois jouent un peu les deux à la fois, comme à peu près tout le monde dans ce championnat à neuf, dont seul YB est exempté. Mais avec onze points d'avance sur Vaduz et douze sur Sion (qui va à Lausanne dimanche) aux deux tiers de la saison, il existe des signes qui pourront encourager les Servettiens à regarder plutôt vers le haut que vers le bas.
«Quand on est devant, c'est plus facile pour défendre une place», a fait remarquer Geiger. Même si l'entraîneur voit plus large: «En finalité, nous voulons essayer de bien jouer, mais il nous manque de l'efficacité.» Et puis, Servette ne doit pas se voiler la face non plus. S'il est deuxième, cela rappelle surtout que personne n'est vraiment au-dessus. Les Grenat présentent une différence de buts négative (de -2) et il y a là quelque chose de révélateur de la densité de ce championnat.