La formule 1 entame ce week-end à Bahreïn la 73e saison de son histoire avec plein de questions dans les esprits. Le règlement a subi de nombreuses modifications et il s'agira de voir quelles conséquences concrètes cela aura en piste.
Les promoteurs de la discipline espèrent plus d'action sur les circuits et, surtout, un resserrement de la hiérarchie. Dans l'idéal, il faudrait que les candidats à la victoire soient plus nombreux que par le passé. Mais des intentions à la réalité, ce n'est pas toujours aussi simple.
Cacher son jeu
Les premiers tours de roue des monoplaces 2022 ont donné une première idée des forces en présence, mais il faut se méfier. Durant ces six journées – trois à Barcelone et trois à Bahreïn -, chaque écurie a suivi un programme bien défini, sans forcément chercher la performance. Cacher son jeu pour mieux frapper dès le premier Grand Prix, la tactique n'a rien de nouveau.
Ce qui est certain, c'est que les voitures vont évoluer au fil des 22, ou sans doute 23 courses si la F1 trouve un remplaçant pour le GP de Russie. Les ingénieurs ont beaucoup à apprendre sur le fonctionnement de ces nouvelles machines, plus lourdes que par le passé et qui sont supposées pouvoir se suivre de près et donc dépasser plus facilement.
Verstappen avec le numéro 1
Max Verstappen arborera le numéro 1 sur sa voiture après avoir décroché son premier titre dans des circonstances controversées à Abou Dhabi. Sur l'ensemble de la saison 2021, Verstappen a certes mérité son sacre, mais il aurait pu être battu lors de l'ultime course sans les décisions de Michael Masi. L'Australien a d'ailleurs payé cash ses errements en étant ensuite écarté de son poste de directeur de course par la FIA.
Le Néerlandais et sa Red Bull feront évidemment partie des favoris, l'écurie anglaise n'ayant pas l'habitude de rater la conception de ses bolides. Sergio Pérez a été conservé dans l'équipe, et le Mexicain espère pouvoir aider Red Bull à gagner le championnat des constructeurs remporté huit fois de suite par Mercedes.
Hamilton pour une revanche
Chez les Flèches d'argent, Lewis Hamilton est bien présent, après être resté silencieux durant plusieurs mois après la douleur du titre perdu sur le fil à Abou Dhabi. Sir Lewis espère prendre sa revanche et obtenir un inédit huitième titre mondial.
Il aura un nouveau coéquipier en la personne du talentueux et ambitieux George Russell. L'Anglais prend la succession de Valtteri Bottas, qui a joué les seconds rôles pendant cinq ans. Russell risque de titiller Hamilton davantage que le Finlandais. Mais il sait que l'avenir lui appartient, le septuple champion du monde arrivant quand même bientôt en fin de carrière.
Ferrari y croit
2022 doit être l'année du retour à la victoire pour Ferrari. La scuderia n'a pas gagné le moindre GP depuis Singapour 2019. Ses derniers titres mondiaux remontent à plus loin encore: 2008 pour les constructeurs et 2007 chez les pilotes avec Kimi Raikkonen.
L'écurie italienne a mis toutes les ressources disponibles pour réussir au mieux sa monoplace, abandonnant rapidement le développement de sa voiture de la saison dernière. Avec le Monégasque Charles Leclerc et l'Espagnol Carlos Sainz, elle bénéficie d'un duo de pilotes très homogène. L'optimisme est de mise après les premiers tests, mais cela restera à confirmer lors des courses.
McLaren progresse
Après un long passage à vide, McLaren a bien progressé. L'Australien Daniel Ricciardo a gagné à Monza l'an passé et son coéquipier anglais Lando Norris n'est pas passé loin en plusieurs circonstances. L'équipe de Woking devrait à nouveau faire partie des premiers outsiders.
Le Français Pierre Gasly et son AlphaTauri, ainsi que les Alpine-Renault du double champion du monde espagnol Fernando Alonso et du Français Esteban Ocon, sont également à même de briller en certaines circonstances. Sebastian Vettel (Aston Martin-Mercedes) espère que sa voiture lui permettra de se rapprocher de la tête, le quadruple champion du monde allemand ayant passé 2021 englué dans le peloton.
Du nouveau
Tant chez Williams que chez Haas, on a changé un des deux pilotes. Chez les Britanniques, le Thaïlandais Alexander Albon remplace Russell aux côtés du Canadien Nicholas Latifi.
Dans l'équipe américaine, qui n'a pas marqué le moindre point en 2021, Mick Schumacher, le fils du septuple champion du monde allemand Michael Schumacher, sera épaulé par le revenant Danois Kevin Magnussen, appelé en remplacement du Russe Nikita Mazepin, devenu persona non grata.