F1 F1 : des révolutions pour encore plus de frissons ?

ats

16.3.2022 - 11:35

La saison 2022 marque l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement, initialement prévu pour 2021. Il a été retardé d'un an en raison du Covid-19 et constitue le plus gros changement depuis 2014.

Les pilotes pourront désormais choisir librement leur type de pneus pour chaque course.
Les pilotes pourront désormais choisir librement leur type de pneus pour chaque course.
KEYSTONE

Keystone-SDA, ats

L'essentiel de la réglementation porte sur une charte aérodynamique totalement revue. L'objectif prioritaire est de rendre le sillage des F1 plus propre, afin que les pilotes puissent se suivre de près. Cela devrait donc favoriser les dépassements, du moins en théorie.

Cette simplification aérodynamique a engendré le retour de l'effet de sol, abandonné dans les années 1980, mais cela ne va pas sans quelques problèmes. La plupart des monoplaces ont souffert d'un phénomène de marsouinage durant les tests de pré-saison, c'est-à-dire qu'elles rebondissaient dans les lignes droites, avec le risque de faire casser des pièces voire de blesser les pilotes. Mais les ingénieurs espèrent trouver une solution d'ici les premières courses.

Budgets réduits

Les pneus – de 18 pouces contre 13 auparavant – sont devenus plus imposants. Ces nouvelles F1 pèsent 798 kg (752 kg l'année dernière) et donc sont plus délicates à manoeuvrer notamment dans les virages lents.

Le budget par écurie a été réduit. Il est passé à 140 millions de dollars, au lieu de 145 millions. Cette somme n'englobe cependant pas le salaire des pilotes, ceux des trois principaux cadres de l'équipe ainsi que plusieurs autres domaines comme les opérations marketing et les départements dédiés à la conception, la fabrication et le développement des moteurs.

Il n'empêche que les écuries qui avaient l'habitude de dépenser sans compter ou presque – aux alentours de 500 millions pour les plus riches comme Mercedes ou Ferrari – doivent réfléchir soigneusement où et comment utiliser leurs ressources financières.

Libre choix de pneus

Les pilotes pourront désormais choisir librement leur type de pneus pour chaque course. Auparavant, ils devaient prendre le départ avec le mélange utilisé en Q2. Cette mesure pourrait permettre de tenter des coups de poker tactiques, sachant que deux types de gommes différentes doivent toujours être utilisés durant chaque Grand Prix disputé sur piste sèche. Pirelli proposera à choix le mélange tendre (rouge), medium (jaune) et dur (gris).

Trois courses sprint auront lieu cette saison. Elles auront lieu lors des GP d'Emilie-Romagne, Autriche et Brésil. Contrairement à l'an passé où seuls les trois premiers recevaient des points (3 pour le 1er, 2 pour le 2e, 1 pour le 3e), dorénavant les huit premiers seront récompensés (8 points pour le 1er, 7 pour le 2e, etc).

Une sorte de VAR

Les nombreuses polémiques ayant marqué la saison 2021, et notamment durant la dernière course décisive à Abou Dhabi, ont incité la FIA et la F1 à prendre des mesures. Le directeur de course Michael Masi, très controversé, a été écarté et remplacé par deux nouveaux directeurs de course (Niels Wittich et Eduardo Freitas), avec l'aide d'un assistant expérimenté, Herbie Blash (73 ans).

En plus, la FIA a décidé de doubler son poste d'observation avec la mise en place d'une salle de contrôle virtuelle dans ses locaux en Suisse. Cette sorte de VAR devra aider la direction de course dans son processus de décision et dans l'application du règlement sportif. D'autre part, les conversations radio entre les écuries et la direction de course ne seront plus diffusées.