Défilé Schiaparelli Quésaco : La trypophobie, ce trouble provoqué par la robe de Doja Cat ?

Relax

24.1.2023 - 14:00

La semaine de la haute couture s'est ouverte lundi 23 janvier avec le traditionnel défilé de la maison Schiaparelli, et une chose est sûre le show inspiré de «L'Enfer de Dante» n'a laissé personne indifférent. Tout comme la robe et la mise en beauté de la rappeuse américaine Doja Cat, installée au premier rang, qui auraient déclenché un trouble anxieux chez nombre d'internautes: la trypophobie. Explications.

Doja Cat arrive au défilé Schiaparelli dans une tenue surprenante, recouverte de pas moins de 30.000 cristaux Swarovski appliqués à la main.
Doja Cat arrive au défilé Schiaparelli dans une tenue surprenante, recouverte de pas moins de 30.000 cristaux Swarovski appliqués à la main.
schiaparelli / Instagram

Quatre heures et cinquante-huit minutes. C'est la durée qu'a nécessité le look de Doja Cat pour le défilé haute couture printemps-été 2023 de la maison Schiaparelli, d'après la célèbre maquilleuse Pat McGrath. Etonnamment, il n'a fallu que quelques secondes pour que ladite tenue fasse le tour d'internet, et suscite la surprise – et parfois l'indignation – des utilisateurs des réseaux sociaux. Et la raison est d'autant plus inattendue qu'elle est directement liée à un trouble anxieux déclenché par la robe et la mise en beauté exhibées par la célèbre rappeuse: la trypophobie, autrement dit la peur des petits trous.

Anxiété et tachycardie

Identifiée en 2005, la trypophobie se traduirait donc par une peur panique des petits trous, comme on peut en voir dans la fleur de lotus, un nid d'abeille, ou la tenue portée par Doja Cat en ce début de semaine. «Les personnes trypophobes se sentent mal devant des images ou objets présentant des trous ou des petits motifs géométriques très rapprochés les uns des autres: une éponge par exemple, un nid d’abeilles ou encore de la mousse de savon», précise le service de téléconsultation Qare. Ajoutant qu'environ 15% de la population étaient concernés par ce trouble, dont 20% des femmes, et qu'il pourrait se traduire par de l'anxiété, des nausées, des maux de tête, des frissons, ou encore de la tachycardie.





Résultat, à peine postés sur les réseaux sociaux, les clichés de la rappeuse américaine ont fait réagir aux quatre coins du monde. «Je développe une trypophobie débilitante en ce moment même», «Prions pour les personnes atteintes de trypophobie», «C'est si difficile à regarder pour nous qui souffrons de trypophobie», «Comment les gens autour d'elle n'ont pas vomi… Ma trypophobie est déclenchée», peut-on lire sous les clichés de la star publiés sur Twitter. Des commentaires qui, s'ils saluent le travail remarquable effectué pour aboutir à ce look, regrettent amèrement les effets induits par une telle tenue.

Une véritable œuvre d'art

On l'a vu, la robe et la mise en beauté de Doja Cat sont le fruit d'un travail d'exception pour un rendu tout aussi exceptionnel relevant davantage de l'œuvre d'art que d'un simple look mode. «Quel plaisir de travailler avec la superbe Doja Cat et l'incroyable Daniel Roseberry sur le look «Doja's Inferno» pour la collection haute couture de Schiaparelli. La patience incroyable de Doja pendant les 4 heures et 58 minutes qu'il a fallu pour créer ce look, qui était recouvert de plus de 30.000 cristaux Swarovski appliqués à la main, a été une source d'inspiration. Le produit final était un chef-d'œuvre magique et envoûtant de brillance», a commenté Pat McGrath sur son compte Instagram.





Et une chose est sûre, la rappeuse n'est pas passée inaperçue lors de ce show qui a pourtant beaucoup fait parler… Non pas en raison de trypophobie cette fois, mais des têtes d'animaux grandeur nature portées par certains mannequins – et certaines invitées, à l'image de Kylie Jenner. Un choix que l'association de défense des animaux Peta a dénoncé dans un communiqué. «Quiconque craint que ces robes ne glorifient la chasse aux trophées – pratique perverse d'un groupe minoritaire qui n’est pas fort impliqué dans le monde de la haute couture – devrait avoir une pensée pour les animaux qui ont réellement souffert pour ce look et pour les innombrables êtres sensibles qui sont confinés, mutilés, violentés et tués pour la mode», peut-on notamment y lire.

Inspirée par «l'Enfer de Dante», cette collection haute couture printemps-été 2023 faisait notamment référence, à travers ces têtes de léopard, de loup, et de lion, aux animaux de «La Divine Comédie». De son côté, la maison Schiaparelli a simplement indiqué sur son compte Instagram: «Aucun animal n'a été blessé dans la réalisation de ce look». Reste que ce défilé, le premier de cette semaine consacrée à la haute couture, a déjà fait couler beaucoup d'encre, et provoqué des émotions diverses et variées qui n'ont définitivement laissé personne indifférent.

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