Assemblée des Verts Les Verts fêtent leur succès en assemblée

ATS

2.11.2019 - 15:37

Samedi à Berne, les délégués des Verts ont réservé une ovation debout à leur présidente Regula Rytz, ici en compagnie de la vice-présidente Lisa Mazzone.
Samedi à Berne, les délégués des Verts ont réservé une ovation debout à leur présidente Regula Rytz, ici en compagnie de la vice-présidente Lisa Mazzone.
Source: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Tonnerre d'applaudissements pour Regula Rytz samedi à Berne. Réunis en assemblée générale, les délégués des Verts ont fêté leur épopée électorale et réservé une ovation debout à leur présidente. Ils ont aussi donné leurs mots d'ordre pour la votation du 9 février.

Les Verts sont désormais «un parti populaire qui s'engage pour une Suisse écologique, sociale et ouverte au monde», a martelé Regula Rytz dans son discours. Et les attentes envers lui sont élevées.

Après avoir gagné près de 20 sièges aux fédérales, le groupe comptera au moins 30 représentants au Parlement. Une politique de centre-gauche est désormais possible sur le plan fédéral, a assuré la présidente des Verts. Mais pour cela, il faut travailler avec les représentants d'autres partis.

Le succès électoral entraîne aussi des responsabilités, a poursuivi la Bernoise. Il s'agit pour les Verts d'amener la politique climatique sur la trajectoire du zéro carbone, de promouvoir l'égalité et de libérer l'agriculture des pesticides – de concert avec les agriculteurs et non à leurs dépens. La responsabilité de l'entreprise et les droits humains doivent en outre devenir des piliers de la politique extérieure helvétique.

Les Verts déterminés à avoir leur conseiller fédéral

Blanc-seing populaire

Mme Rytz a rendu hommage à tous les jeunes qui, ces derniers mois, sont descendus dans la rue en Suisse et à l'étranger pour exprimer leurs préoccupations écologiques. «Ils ont ouvert les yeux de leurs parents et grands-parents», a-t-elle souligné. Mais la réussite des Verts est aussi la récolte de plus de 30 ans de travail politique.

La présidente du parti s'est à nouveau prononcée sur la question d'un éventuel conseiller fédéral vert. «Après notre victoire électorale, nous jouons dans la même cour que des partis comme le PLR ou le PDC. Même si, comme nous le savons, les électeurs n'ont aucune influence sur la composition du Conseil fédéral.»

Les Verts veulent le CF

Discussions intenses

Regula Rytz a demandé une nouvelle formule magique. Le parti s'engagera aussi pour que cessent à l'avenir les retraits tactiques du Conseil fédéral avant la fin de la législature. Sans ceux de Johann Schneider-Ammann et de Doris Leuthard, les Verts auraient désormais assurément leur conseiller fédéral, a-t-elle critiqué.

Les Verts sont engagés dans «d'intenses discussions» pour déterminer leurs chances de faire élire leur représentant au gouvernement le 11 décembre. La présidente du parti n'a pas pu en dire davantage aux délégués. Une chose est néanmoins sûre: «Les Verts ont leur place au Conseil fédéral», a-t-elle martelé.

Deux fois oui en février

Les Verts ont aussi donné samedi leurs mots d'ordre pour les deux votations populaires soumises au peuple le 9 février. A l'unanimité et une abstention, les délégués ont approuvé l'initiative pour «davantage de logements abordables». Lancée par l'Association suisse des locataires (Asloca), elle veut inciter Confédération et cantons à encourager davantage la construction d'habitations à loyer modéré.

Concrètement, l'initiative demande que 10% des nouveaux logements soient déclarés d'utilité publique, a rappelé devant l'assemblée Natalie Imboden, présidente des Verts bernois. Les loyers du marché sont nettement plus élevés que ceux des logements d'utilité publique et la différence enrichit le secteur de l'immobilier sans profiter aux locataires. Le texte veut soustraire aux spéculateurs un plus grand nombre de logements.

L'autre votation concerne l'extension de la norme antiraciste aux actes discriminatoires et appels à la haine fondés sur des orientations sexuelles. Elle vise à protéger la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou intersexe (LGBTI). La norme pénale actuelle ne prévoit qu'une pénalisation de la discrimination des personnes en raison de leur race, ethnie ou religion. Là aussi, les Verts ont soutenu le texte à l'unanimité et une abstention.

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