Présidentielle américaine «Le moindre mal c'est toujours le mal» - Jean-Luc Mélenchon se positionne

AFP

5.11.2024

Jean-Luc Mélenchon a indiqué mardi que s'il avait à voter à l'élection américaine, son choix se porterait sur l'écologiste Jill Stein ou la démocrate Kamala Harris en fonction de s'il vivait dans un «swing state» ou pas.

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Pour le leader insoumis, la candidate démocrate Kamala Harris et son rival républicain Donald Trump sont «similaires mais pas identiques»: «les deux couvrent le génocide» à Gaza, «sont d'accord sur le capitalisme», «sur le fait qu'il ne faut pas taxer les super-bénéfices» et «pour ne rien faire dans le domaine de la santé publique». «Le moindre mal c'est toujours le mal», résume-t-il.

Mais «il y a une différence fondamentale» entre les deux candidats: «M. Trump est contre le droit à l'interruption volontaire de grossesse» alors que «Mme Harris défend cette idée», fait observer le triple candidat malheureux à la présidentielle dans une vidéo publiée sur YouTube.

Ainsi, s'il votait dans un «swing state» - ces Etats pivots où la course est très serrée et qui détermineront le résultat de l'élection - son suffrage se porterait de manière utile pour Kamala Harris.

Les élections américaines de 2024

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Cependant, s'il vivait dans un Etat dont les grands électeurs sont assurés aux démocrates, M. Mélenchon voterait pour l'écologiste Jill Stein, qu'il trouve «proche des Insoumis», en expliquant vouloir en finir avec le «bipartisme à la noix» des Etats-Unis.

Déjà candidate en 2012 (0,4% des voix) puis en 2016 (1%), la candidate du Parti vert américain présentera des bulletins à son nom dans près de 40 Etats.

Elle a notamment fait campagne en se détachant du duo démocrate actuellement à la Maison Blanche et en dénonçant «le génocide» des civils palestiniens à Gaza, terme également utilisé par les Insoumis français.

En 2016, Jill Stein avait été accusée d'avoir dispersé l'électorat d'Hillary Clinton, favorisant Donald Trump. La semaine dernière, les partis écologistes européens ont appelé l'écologiste américaine à retirer sa candidature au profit de Kamala Harris, tant l'élection s'annonce serrée.

«Quand c'était moi qui était loin devant dans les élections présidentielles et eux loin derrière, ils n'ont pas dit on se retire pour qu'il y ait quelqu'un de gauche au deuxième tour», a commenté M. Mélenchon, en faisant une comparaison avec la présidentielle de 2022 et la candidature de Yannick Jadot.