SyrieLa Turquie réclame la «fin» des «attaques» sur les rebelles d'Idleb
ATS
29.11.2024 - 18:04
Ankara a appelé vendredi à mettre «fin» aux «attaques» sur la ville d'Idleb et sa région, dernier bastion djihadiste et rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, après une série de raids des aviations russe et syrienne.
Keystone-SDA
29.11.2024, 18:04
ATS
«Nous avons demandé qu'il soit mis fin aux attaques. Les affrontements récents ont généré une escalade indésirable des tensions dans la région frontalière», a indiqué sur X le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères en évoquant «les développements à Idleb et sa région frontalière».
Il s'agit de la première réaction officielle de la Turquie depuis le début de l'offensive éclair des djihadistes contre le régime syrien, qui les a conduits en deux jours jusque dans Alep, deuxième ville du pays.
«Il est de la plus haute importance pour la Turquie qu'une nouvelle phase d'instabilité plus grande encore soit évitée et que les civils ne soient pas touchés», estime le ministère.
Processus d'Astana
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des formations alliées, certaines proches de la Turquie, sont entrés vendredi dans Alep.
L'ONG a fait état en parallèle de raids intensifs menés par des avions russes et syriens sur la ville d'Idleb et sa région.
Ces combats qui sont les plus violents depuis 2020 ont fait au moins 255 morts, selon l'OSDH.
Un correspondant de l'AFP avait rapporté de violents affrontements depuis mercredi matin à l'est de la ville d'Idleb, accompagnés de frappes aériennes du régime.
Pour Ankara, «les récentes attaques contre Idleb ont atteint un niveau qui mine l'esprit et la mise en oeuvre des accords d'Astana» de 2017.
Le processus d'Astana, qui associe la Russie, l'Iran et la Turquie, devait permettre de mettre un terme au conflit en Syrie avec la création de quatre zones démilitarisées. Mais la Syrie n'a jamais signé cet accord.
La Turquie, qui accueille trois millions de réfugiés syriens, avait entamé un processus de réconciliation avec Damas, sous le parrainage russe, allié du président Bachar al-Assad, mais ce rapprochement n'a pas abouti.