«Dans les jours à venir»8000 soldats nord-coréens prêts à combattre les forces ukrainiennes
vf
31.10.2024 - 23:49
Quelque 8000 soldats nord-coréens ont atteint la région frontalière russe de Koursk , a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Ils sont prêts à combattre les forces ukrainiennes «dans les jours à venir».
Keystone-SDA, vf
31.10.2024, 23:49
01.11.2024, 08:00
ATS
«Nous n'avons pas encore vu ces troupes se déployer au combat contre les forces ukrainiennes, mais nous nous attendons à ce que cela se produise dans les prochains jours», a ajouté M. Blinken lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre américain de la défense Lloyd Austin et leurs homologues sud-coréens.
La Russie, qui a équipé les soldats nord-coréens d'uniformes russes, a formé des troupes à l'artillerie, aux drones, aux opérations d'infanterie de base, y compris au nettoyage des tranchées, «ce qui indique qu'elle a bien l'intention d'utiliser ces forces dans des opérations de première ligne», a-t-il souligné.
«Ne vous y trompez pas: si ces troupes nord-coréennes s'engagent dans des opérations de combat ou de soutien au combat contre l'Ukraine, elles deviendront des cibles militaires légitimes», a averti M. Austin, estimant que ce déploiement démontre «à quel point la guerre de Poutine se passe mal».
Nouvelles aides
Il a indiqué dans la foulée que les Etats-Unis s'apprêtaient à annoncer dans les «prochains jours» une nouvelle aide militaire à l'Ukraine. D'autant que, selon le ministre sud-coréen de la défense Kim Yong-hyun, Pyongyang a fourni plus de «1000 missiles» à la Russie et des millions de munitions.
Plus tôt jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait critiqué la réaction des Occidentaux à ce déploiement. «Je pense que la réaction à ce sujet est nulle. Elle a été zéro», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à des médias sud-coréens.
Parlant d'une «véritable escalade de la guerre», son ministre des affaires étrangères Andriï Sybiga a fait valoir que cela devait inciter les Occidentaux à prendre une «décision forte» visant à «lever toutes les restrictions sur l'emploi de missiles à longue portée en territoire russe», ce que Kiev réclame depuis des mois.
Les discussions entre Américains et Sud-Coréens à Washington jeudi interviennent alors que la Corée du Nord a tiré l'un de ses missiles les plus puissants avec l'objectif affiché de renforcer sa dissuasion nucléaire.
Selon le Japon, ce missile appartient à «la catégorie des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM)», qui ont une portée d'au moins 5500 kilomètres et sont généralement conçus pour porter des charges nucléaires et capables d'atteindre le territoire des Etats-Unis.
Le tir nord-coréen «semble avoir été mené pour détourner l'attention des critiques internationales sur le déploiement de ses troupes» en Russie, a déclaré à l'AFP Yang Moo-jin, président de l'université des études nord-coréennes à Séoul. Il a eu lieu quelques heures après que Washington et Séoul ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes de Russie.
La Corée du Nord a récemment renforcé ses liens militaires avec Moscou, le président russe ayant effectué en juin une rare visite à Pyongyang, où il a signé un accord de défense mutuelle avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.