Affaire de squatHomme tué au sabre en France: un suspect mis en examen et écroué
ATS
23.12.2024 - 06:43
Un homme soupçonné d'un meurtre et d'une tentative de meurtre au sabre près de Paris après un différend au sujet d'une maison qu'il squattait, a été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche soir. C'est ce qu'a indiqué à l'AFP le parquet d'Evry.
Keystone-SDA
23.12.2024, 06:43
ATS
Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi quand trois hommes ont pénétré de force dans un pavillon, occupé par cet homme d'une quarantaine d'années. Les trois hommes sont les employés d'un chef d'entreprise, récent acquéreur de la maison et qui s'était rendu vendredi après-midi dans le pavillon pour demander au fils des anciens propriétaires de quitter les lieux occupés illégalement. En vain.
Dans la soirée, à l'issue d'un repas d'entreprise arrosé organisé par ce chef d'entreprise dans ses bureaux, ces trois salariés, en état d'ivresse, avaient décidé d'exfiltrer le squatteur manu militari. Ils se sont rendus sur place en voiture, ont fracturé la porte d'entrée et enfoncé la porte de la chambre de l'occupant avant de lui porter des coups alors qu'il dormait, le blessant au visage.
Ce dernier s'est alors emparé d'un sabre d'ordonnance et a frappé deux de ses agresseurs à l'abdomen. Le premier est mort sur place, le second, grièvement blessé, est parvenu à fuir avec difficulté, tandis que le troisième, indemne, s'est échappé et a appelé la police.
Garde à vue levée
Mis en cause pour violences aggravées pour avoir participé à l'expédition nocturne contre l'auteur présumé des coups de sabre, il a été mis en examen mais libéré sous contrôle judiciaire. A leur arrivée sur les lieux, des agents de la Brigade anticriminalité avaient constaté le décès d'un des assaillants.
L'autre grièvement blessé a été hospitalisé au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) où son pronostic vital était toujours engagé dimanche soir, a précisé le parquet. Le troisième agresseur, celui qui a été épargné par les coups de sabre, et l'occupant du logement, avaient été placés en garde à vue, tout comme le chef d'entreprise.
La garde à vue de ce dernier a été levée sans qu'aucune charge ne soit retenue à son encontre, a indiqué le ministère public. L'autopsie réalisée sur la victime décédée a révélé une plaie profonde provoquée par une arme compatible avec le sabre retrouvé dans le logement, a ajouté cette même source.