Réexamen à la lumière de Netflix Les frères Menendez pourraient sortir de prison

ATS

25.10.2024 - 07:28

Le procureur de Los Angeles a ouvert jeudi la voie à une possible libération conditionnelle des frères Menendez, qui avaient choqué les Etats-Unis en 1989 avec le meurtre de leurs parents, et sont revenus dans la lumière grâce à une série Netflix très populaire.

FILE - Une photo du 31 octobre 2016 fournie par l'administration pénitentiaire de Californie montre Erik Menendez, à gauche, et une photo du 22 février 2018 fournie par l'administration pénitentiaire de Californie montre Lyle Menendez. (Département californien de l'administration pénitentiaire et de la réadaptation via AP, File )
FILE - Une photo du 31 octobre 2016 fournie par l'administration pénitentiaire de Californie montre Erik Menendez, à gauche, et une photo du 22 février 2018 fournie par l'administration pénitentiaire de Californie montre Lyle Menendez. (Département californien de l'administration pénitentiaire et de la réadaptation via AP, File )
KEYSTONE

Le parquet va demander à un juge de réexaminer leur condamnation, ce qui pourrait «les rendre éligibles à une libération conditionnelle», a expliqué le procureur George Gascon. Les deux frères avaient avoué avoir tué leurs parents, en affirmant avoir subi des années durant des abus sexuels de la part de leur père.

Le procureur a admis que la récente série les concernant avait poussé le parquet à reconsidérer cette affaire avec un oeil neuf, dans un monde où le mouvement #MeToo a changé la perception des victimes d'agressions sexuelles.

«Je pense que souvent, pour des raisons culturelles, nous ne croyons pas les victimes d'agressions sexuelles, qu'il s'agisse de femmes ou d'hommes», a développé le procureur.

Frénésie médiatique

L'assassinat en 1989 de José et Mary Louise Menendez dans leur maison huppée de Beverly Hills avait fait l'objet d'une véritable frénésie médiatique aux Etats-Unis.

Le procès des deux fils Lyle et Erik, avait été retransmis à la télévision, une nouveauté à l'époque, avant même que celui du footballeur américain d'O.J. Simpson ne s'impose comme le «procès du siècle», avec ses caméras dans la salle d'audience.

Agés de 18 et 21 ans au moment des faits, les deux frères n'avaient pas été condamnés en première instance: le jury n'avait pas réussi à atteindre l'unanimité nécessaire pour rendre un verdict.

En 1996, un deuxième procès a abouti à leur condamnation à la perpétuité incompressible, après que le juge ait refusé d'examiner de nombreux éléments relatifs à leurs accusations d'agressions sexuelles.

ATS