Brouille familiale en Angleterre Elle déchire son testament au dernier moment: tollé chez les héritiers!

La Rédaction de blue News

22.10.2024

Qui mettra la main sur l'héritage de quelque 900'000 francs laissé par feue Carry Keats?  Théoriquement, grâce à une vieille loi victorienne, sa soeur cadette devrait toucher le pactole. Mais ceux que cette femme de 92 ans avait auparavant désignés comme héritiers ne l'entendent pas de cette oreille.

En Angleterre, une loi victorienne de 1837 stipule qu'une personne a le droit d'annuler ses dernières volontés en déchirant son testament à mains nues. (image d'illustration)
En Angleterre, une loi victorienne de 1837 stipule qu'une personne a le droit d'annuler ses dernières volontés en déchirant son testament à mains nues. (image d'illustration)
IMAGO/Depositphotos

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Voilà que l'on pourrait appeler un cas d'école. Sur son lit de mort, raconte le «Daily Mail», Carry Keats a décidé de déchirer son testament. Et il lui était tout à fait possible de le faire: une loi victorienne de 1837 stipule qu'une personne a le droit d'annuler ses dernières volontés en déchirant son testament à mains nues. 

Carry Keats, 92 ans, était brouillée avec sa soeur cadette Josephine Oakley, à qui elle reprochait, entre autres, un comportement volage. Elle avait donc rédigé un testament en bonne et due forme chez son avocate, stipulant que sa fortune, de près d'un million de francs, irait à cinq cousins éloignés.

Mais voilà, il se trouve que la femme de 92 ans, décrite comme une personne «têtue et vieux jeu», se serait brouillée avec lesdits cousins peu avant sa mort. Comme elle tombait fréquemment, ceux-ci avaient eu le malheur de lui dire qu'ils «la placeraient en maison de retraite à sa prochaine chute», relate son avocate.

Un quart de flou juridique?

C'est donc à l'hôpital qu'elle a convié son avocate pour un dernier geste solennel: déchirer son testament. Toutefois, l'aïeule était fort faible et elle n'a pu déchirer que les trois quarts du document. Elle a donc demandé à son avocate de se charger de déchirer le dernier quart. 

Pour la représentante de Carry Keats, les choses sont claires: «Je lui ai dit à plusieurs reprises que si elle mourait sans testament, Jo hériterait. Elle m'a dit que leur père serait ravi», relate la magistrate. Elle ajoute: «Mme Keats s'était déjà rendue au cabinet d'avocats en novembre 2021, expliquant qu'elle voulait exclure les cousins de son testament après s'être brouillée avec eux».

Si les cousins ont d'abord contesté cette manière de faire, il semblerait, à l'éclairage du témoignage de son avocate, que la démarche soit valide. C'est maintenant la Haute Cour de Londres qui devra trancher.