France «C’est la première fois que j'ai la trouille» - Un ancien candidat à la présidentielle se lâche

AFP

29.11.2023

Le sénateur écologiste Yannick Jadot a dit mercredi avoir «la trouille» pour «la première fois» depuis qu'il est entré en politique, face à la montée de l'extrême droite profitant selon lui de la crise sociale, de «l'effondrement climatique» et des guerres.

Le sénateur écologiste Yannick Jadot a dit mercredi avoir «la trouille».
Le sénateur écologiste Yannick Jadot a dit mercredi avoir «la trouille».
IMAGO/ABACAPRESS

AFP

«J'avoue que dans ma vie de militant politique, associatif, c'est la première fois que j'ai la trouille en fait», a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle sur France 2. «C'est la première fois que j'ai peur», a-t-il insisté.

Il a cité «l'effondrement climatique, avec tout ce que ça veut dire socialement et l'effondrement démocratique». «Les guerres omniprésentes, y compris à nos frontières: l'Ukraine, l'Azerbaïdjan, l'Arménie, évidemment Israël, la Palestine».

«La trouille, c'est la peur sociale: nos enfants vivront moins bien que nous», a-t-il ajouté, énumérant «les chocs climatiques», «les tensions», «les pandémies».

«Et quand vous êtes autant pris de vertige par rapport à l'avenir, vous ne réfléchissez plus avec votre cerveau (...), vous agissez avec vos instincts», a-t-il analysé, accusant l'extrême droite d'"agiter toutes ces peurs".

S'il a reconnu des «fractures françaises», il a regretté qu'"à un moment donné, les individualismes prennent le dessus". «On a peur et l'autre est considéré comme une menace», a observé Yannick Jadot.

Pour lui, l'arme contre la montée de l'extrême droite, c'est se «remettre en mouvement» et «redonner une perspective collective». «Pendant le premier confinement, on avait considéré qu'on revenait à l'essentiel, eh bien, il faut revenir à l'essentiel», a-t-il conclu.