80 licenciements prévus en SuisseSwiss Steel biffe 800 postes
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15.11.2024 - 09:41
L'aciériste Swiss Steel Group supprime 800 postes à temps plein en Suisse et à l'étranger. Le groupe lucernois explique adapter ses capacités aux conditions économiques actuelles et à la faiblesse persistante de la demande. En Suisse, cela passera sans doute par 80 licenciements.
15.11.2024, 09:41
ATS
«Ces mesures visent à assurer à long terme et de manière optimisée la sécurité sur les sites de production en Suisse, en Allemagne et en France», souligne le communiqué publié vendredi.
En Suisse, 130 places de travail sur les 750 du site d'Emmenbrücke doivent être supprimées, aussi bien dans la production que dans l'administration. «Il est probable que les fluctuations naturelles ne suffisent pas, ce qui nécessitera le licenciement de 80 collaborateurs». Une consultation est en cours.
La réduction de capacités passe par la suppression de 530 postes de travail supplémentaires et la réduction du temps de travail hebdomadaire pour 270 emplois à plein temps. En Allemagne, le temps de travail hebdomadaire est ainsi raboté de 15% au sein de la filiale Deutsche Edelstahlwerke.
Effectif en 2025
Ces mesures seront «largement effectives en 2025», prévient le groupe qui sert l'industrie automobile, le génie civil ou le domaine aérospatial. Il compte faire passer ses effectifs sous la barre des 7000 personnes au premier semestre 2025. Il en revendique actuellement environ 10'000 sur son site internet.
Pour le directeur général Frank Koch, cité dans le communiqué, «ces réductions de postes sont douloureuses mais malheureusement inévitables». Fin octobre, il avait démenti dans la presse des rumeurs sur l'insolvabilité de la société, mais prévenu qu'il fallait réduire les frais fixes.
Le patron avait admis que le sidérurgiste souffrait des problèmes rencontrés par les fournisseurs de l'industrie automobile et espérait notamment que le gouvernement allemand soutienne son industrie automobile avec des primes à l'achat de véhicules électriques.
Swiss Steel n'est pas le seul aciériste en difficulté en Suisse. Le week-end dernier, près d'un millier de personnes ont manifesté samedi devant l'aciérie de Gerlafingen, dans le canton de Soleure, pour réclamer le maintien de l'usine. L'entreprise compte licencier 120 personnes.
Fin octobre, la commission de l'environnement et de l'énergie du Conseil national a annoncé examiner des mesures immédiates en faveur de l'industrie métallurgique, soumise à une «situation tendue», tout en soulignant l'importance «stratégique» d'une production nationale d'acier et d'aluminium.
Dans les premiers échanges à la Bourse suisse, l'action Swiss Steel s'envolait de 4,6% à 2,50 francs.