«Cela ressemblait à une dalle de ciment»Une randonneuse fait une découverte incroyable dans les Alpes italiennes
blue News NB
16.11.2024
Lors d’une randonnée estivale dans les montagnes italiennes, une randonneuse a fait une trouvaille exceptionnelle. Elle a permis de mettre au jour un écosystème vieux de 280 millions d’années, dévoilant un des sites paléontologiques les plus riches de la région.
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16.11.2024, 09:24
16.11.2024, 10:01
Barman Nicolas
Claudia Steffensen, une randonneuse locale, a découvert par hasard l’été dernier la première trace d’un écosystème préhistorique dans le parc naturel Orobie Valtellinesi, au nord de l’Italie. Elle a repéré des empreintes fossilisées sur un rocher dans la vallée d’Ambria.
Des traces identifiées comme appartenant à un reptile préhistorique, ouvrant la voie à la découverte d’un site paléontologique parmi les plus riches de la région !
«Cela ressemblait à une dalle de ciment»
« L’été dernier et nous voulions échapper à la chaleur, alors nous sommes allés dans les montagnes. Sur le chemin du retour, j’ai posé mon pied sur un rocher, ce qui m’a semblé étrange car cela ressemblait plus à une dalle de ciment. J’ai alors remarqué ces étranges dessins circulaires avec des lignes ondulées. J’ai regardé de plus près et j’ai réalisé qu’il s’agissait d’empreintes de pas», a raconté Claudia Steffensen au Guardian.
Après une analyse approfondie par Cristiano Dal Sasso, paléontologue au musée d’histoire naturelle de Milan, et une équipe internationale de spécialistes, le site a révélé des centaines d’autres empreintes appartenant à au moins cinq espèces animales différentes datant de 280 millions d'années.
Empreintes de peau, de graines et de gouttes de pluie !
Ces fossiles comprennent des traces de reptiles, d’amphibiens, d’insectes, ainsi que des éléments rares comme des empreintes de peau, des graines et même des gouttes de pluie fossilisées. « Le grain très fin des sédiments a permis de préserver des détails impressionnants, offrant un aperçu unique sur la vie préhistorique », souligne Lorenzo Marchetti, ichnologue.
La réduction de la couverture glaciaire due au changement climatique a joué un rôle crucial dans la mise à jour de ces vestiges enfouis. Les chercheurs, appuyés par des opérations héliportées spectaculaires, ont récupéré certains des fossiles les plus précieux.
Un laboratoire à ciel ouvert
« Ces empreintes témoignent d’une époque marquée par des conditions climatiques similaires à celles que nous vivons aujourd’hui », ajoute Cristiano Dal Sasso.
Le parc Orobie Valtellinesi ambitionne de transformer cette zone en laboratoire à ciel ouvert, avec des recherches en cours pour cartographier les fossiles et approfondir la compréhension de cet écosystème disparu. Le musée d’histoire naturelle de Milan expose déjà certaines des reliques découvertes et assure la promotion de ce patrimoine unique.