Luxe Nouveau recul des ventes de Burberry en 2024

afp

24.1.2025 - 10:19

Le groupe de luxe britannique Burberry, qui a amorcé en novembre un recentrage «d'urgence» sur ses produits emblématiques pour tenter de résoudre ses difficultés, a vu ses ventes reculer encore pour son troisième trimestre décalé.

La marque de luxe britannique subit notamment les conséquences de décisions stratégiques malheureuses (archives).
La marque de luxe britannique subit notamment les conséquences de décisions stratégiques malheureuses (archives).
ATS

Keystone-SDA, afp

Mais il assure être en train de redresser la barre. Son chiffre d'affaires a baissé de 7% au cours de cette période achevée fin décembre, à 659 millions de livres (738,8 millions de francs au cours du jour), a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué, se disant cependant «encouragé par la réponse des clients et de ses partenaires pendant la période des fêtes».

La marque, icône du luxe britannique, pâtit depuis des mois d'un manque d'appétit mondial pour les produits haut de gamme et de choix stratégiques malheureux.

Sa valeur en Bourse a plongé, au point d'être délogée en septembre de l'indice vedette de la Bourse de Londres, même si elle a un peu rebondi depuis.

Après un recul de ses ventes de 22% au premier semestre, elle avait annoncé qu'elle se concentrerait désormais sur ses produits historiques, comme le fameux trench-coat.

Réduction des coûts

Ce plan s'accompagnait d'un programme de réduction des coûts, de l'abandon des produits plus modernes ou de niche qui n'ont pas trouvé de clientèle, et de prix plus en rapport avec sa marque --le luxe, mais pas l'ultra luxe.

Ces derniers mois, «nous avons fait progresser à un rythme soutenu notre stratégie visant à raviver le désir de marque, à améliorer nos performances et à favoriser la création de valeur à long terme», mais «il reste encore beaucoup à faire», a reconnu le directeur général Joshua Schulman, cité dans le communiqué.

La marque au célèbre tartan a souffert ces derniers mois, comme l'ensemble du secteur, d'une demande en berne pour les produits de luxe, la faute à une consommation morose aux Etats-Unis et en Europe et à une demande chinoise à bout de souffle.

Mais ses ventes «à magasins comparables» (c'est à dire hors effets d'ouvertures ou de fermetures de boutiques) ont rebondi au troisième trimestre en Amérique (+4%), notamment après la réouverture d'un magasin flambant neuf à New York.

Les ventes ont cependant encore reculé (-2%) dans la zone EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique), et davantage (-9%) en Asie, selon ses chiffres publiés vendredi.

L'entreprise, qui avait publié en 2023-24 un bénéfice annuel pratiquement divisé par deux, espère que son chiffre d'affaires du deuxième semestre parviendra à compenser les mauvais résultats du premier.

Elle assure que ses vêtements d'extérieurs et ses écharpes dopent ses ventes à l'échelle mondiale.