Biographie en français Un portrait de Charles III un peu trop flatteur...

La Rédaction de blue News

11.11.2022

Philip Kyle, ancien communicant du Prince’s Trust, signe la première biographie en français du nouveau roi d'Angleterre. Mais selon Le Point international, l'ouvrage passe sous silence les nombreux scandales qui ont émaillé le parcours de Charles III. 

L'épisode du stylo qui ne fonctionne pas et l'agacement du nouveau souverain à ce propos ont fait couler beaucoup d'encre.
L'épisode du stylo qui ne fonctionne pas et l'agacement du nouveau souverain à ce propos ont fait couler beaucoup d'encre.
Keystone

La Rédaction de blue News

Selon des témoignages concordants, affirme Le Point, le nouveau souverain de Grande-Bretagne serait «autoritaire», «égoïste», «colérique» et ne supporterait pas la contrariété. Des traits de caractère qui ont légèrement filtré lors de la fameuse scène du stylo défectueux, ayant abondamment circulé sur les réseaux sociaux et les médias au moment de son accession au trône.

Mais dans l'ouvrage signé Philip Kyle, «Charles III» paru aux éditions Perrin, rien, dans les 464 pages que compte cette biographie, ne vient entacher le portrait du monarque. 

Pour l'auteur, qui se confie au Point, l'idée est plutôt de regarder vers l'avenir: «Charles III est une personnalité complexe, ce qui la rend fascinante. Ce qui m'intéresse, ce sont ses projets pour l'avenir, comment il voit le futur de la monarchie resserrée sur le noyau dur», déclare l'ancien communicant du Prince’s Trust.

Ainsi, ce sont surtout les multiples actions caritatives de celui qui était jusqu'ici prince de Galles, qui sont mises en avant.

Le hic, c'est que Charles III aurait notamment, d'après d'autres biographies (en anglais) et médias bien renseignés, accepté des valises remplies de cash de la part de représentants des pétromonarchies du Golfe, afin de financer ses actions philanthropiques. Interrogé sur ces allégations par nos confrères, Philip Kyle reste évasif: «Je ne peux pas répondre à votre question. J'ai entendu ces affirmations, mais je n'ai pas pu les vérifier.» 

Les diverses prises de position politiques du fils d'Elizabeth II, qui n'est pourtant pas censé se mêler de ce domaine-là, ne sont pas davantage mises en exergue. Toujours selon Le Point, «l'auteur justifie l'interventionnisme de l'héritier au trône dans la sphère politique par le caractère flou du rôle de prince de Galles dans la Constitution non écrite», en expliquant qu'il est à la fois «de gauche et de droite».

Là encore, ce sont ses prises de paroles «progressistes» qui sont valorisées, comme le soutien aux jeunes en difficulté ou à la diversité, plutôt que son opposition à l'interdiction de la chasse à courre et à l'architecture moderne.