La reine Elizabeth et son fils le prince Andrew, le 5 avril 2017 lors d'une cérémonie royale à Londres
Le prince Andrew avec ses filles les princesses Eugenie (2è g) et Béatrice(d)
Le prince Andrew, playboy déchu de la famille royale britannique
La reine Elizabeth et son fils le prince Andrew, le 5 avril 2017 lors d'une cérémonie royale à Londres
Le prince Andrew avec ses filles les princesses Eugenie (2è g) et Béatrice(d)
«Fils préféré» de la reine Elizabeth II, le prince Andrew a longtemps fait figure de playboy et de militaire courageux mais sa vie a aussi été entachée de controverses, jusqu'à sa disgrâce due à ses liens avec le financier Jeffrey Epstein.
Jadis vu comme un héros de la guerre des Malouines (1982), lors de laquelle il a combattu à 22 ans en tant que pilote d'hélicoptère, le duc d'York, 59 ans, voit à présent sa réputation compromise par ses liens avec Epstein.
Mis en cause pour ses relations avec le financier américain qui était accusé d'avoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures des années durant et s'est suicidé en prison, Andrew s'est défendu le weekend dernier dans une longue interview télévisée qui a viré au fiasco.
Le prince, huitième dans l'ordre de succession au trône britannique, est apparu arrogant et manquant de compassion pour les victimes présumées d'Epstein. Devant la polémique provoquée, il a finalement annoncé mercredi se retirer de ses engagements publics, une décision humiliante et rarissime pour un membre de la famille royale.
Né le 19 février 1960 à Buckingham palace, dix ans après sa grande soeur la princesse Anne, le prince Andrew est le troisième enfant de la reine Elizabeth II et du prince Philip. Enfant facile et plein d'entrain, il passe pour le «fils préféré» de Sa Majesté.
Jeune homme, Andrew est l'un des célibataires les plus convoités, et multiplie les conquêtes, avant d'épouser en 1986 la flamboyante Sarah Ferguson. La reine lui octroie alors le titre de duc d'York.
Deux filles naissent de cette union: les princesses Beatrice (1988) et Eugenie (1990), mais le mariage est éclaboussé par des écarts de conduite. En 1992, Fergie est photographiée seins nus au bord d'une piscine dans le sud de la France, son conseiller financier lui léchant les orteils.
Malgré leur divorce en 1996, Andrew et Sarah affirment rester «les meilleurs amis du monde». La duchesse vit toujours au domicile de son ex-époux et a récemment pris sa défense.
Relation «mal avisée»
Après cette séparation, le prince Andrew se fait remarquer aux côtés de femmes seins nus en vacances en Thaïlande ou participant à une soirée sur le thème «prostituées et proxénètes» aux Etats-Unis avec Ghislaine Maxwell. Fille du magnat des médias Robert Maxwell, celle-ci est accusée par plusieurs victimes présumées d'Epstein de les avoir «recrutées», ce qu'elle a toujours démenti.
Après vingt-deux ans dans la Marine, le duc d'York devient le représentant spécial du Royaume-Uni pour le commerce international, mais il est critiqué pour ses dépenses fastueuses aux frais du contribuable.
Relation «mal avisée»
Tandis que ses relations avec le gendre de l'ex-président tunisien Ben Ali, le fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi et un sulfureux milliardaire kazakh étaient déjà vues d'un mauvais oeil, ses liens avec Jeffrey Epstein, condamné en 2008 pour avoir conduit des jeunes filles à se prostituer, remontent à la surface en 2011. Une photo montre le prince Andrew enlaçant Virginia Roberts, qui affirme avoir été forcée d'avoir des relations sexuelles avec lui, ce qu'il dément catégoriquement.
Une autre photo montre le prince se promenant à Central Park avec Epstein en décembre 2010, un an après la sortie de prison de celui-ci. Cette relation était «mal avisée» a reconnu le prince dans un communiqué mercredi.
Mais quelques jours auparavant, lors d'une interview télévisée, il expliquait que le financier lui avait permis de rencontrer des gens intéressants et qu'il était «pratique» de loger chez lui.
Dans des propos encore plus maladroits, le duc d'York avait jugé simplement «inconvenant» le comportement de son ami.
Depuis cette interview, des institutions avec lesquelles il collaborait lui ont tourné le dos. En outre, des propos racistes qu'il aurait proférés ont ressurgi.
Le prince, qui doit conduire sa fille Beatrice à l'autel l'an prochain, n'a plus désormais qu'à tenter de se faire oublier par une cure de silence qui pourrait bien se prolonger
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